Togo: Les terroristes frappent à nouveau le pays cette nuit du 14 au 15 juillet 2022

La situation sécuritaire devient critique dans la région septentrionale du pays à la frontière avec le Burkina-Faso voisin. En effet dans la nuit de ce jeudi 14 juillet au vendredi 15 juillet, des attaques djihadistes ciblées ont eu lieu à Blamonga dans le canton de Koundjoaré et à Kpembali dans le canton de Pogno.

Selon Radio Motaog, la Voix des Savanes, il y aurait plusieurs morts et blessés mais qu’il est difficile d’après les témoignages recueillis d’en connaître le nombre exact. Les affrontements qui continuaient encore ce matin ont maintenant cessé selon un chef de village contacté par la même source. Il y a eu des échanges de tirs et des détonations. Et un renfort de l’armée togolaise est déployée dans les zones d’attaque pour contrer les terroristes. Les civils seraient la cible de ces barbares dont certains ont été enlevés puis décapités non loin de leurs villages.
Cette nouvelle incursion djihadiste fait suite à la reconnaissance par les forces de défense et de sécurité d’une bavure militaire ayant entraîné la mort de 7 jeunes pris pour des terroristes dans la même région il y a quelques jours.

Le président togolais Faure Gnassingbé, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme a fait établir à Koundjoaré, un post militaire avancé afin de mieux sécuriser le territoire national. Dans la même optique l’état d’urgence sécuritaire a été instauré dans toute la région des savanes.
Cette nouvelle attaque dénote de la détermination de la nébuleuse terroriste à asseoir une base au Togo. Cette récurrence des attaques est-elle la résultante de la position du Togo de servir de médiateur dans la crise malienne, un bras de fer entre d’une part la France et le Mali et d’autre part entre la CEDEAO et le même pays? Faut-il y voir derrière cet acharnement djihadiste le refus de notre pays de prendre faits et causes pour la France et l’organisation communautaire sous-régionale? Beaucoup d’experts et d’observateurs ne repoussent pas cette éventualité.

La vigilance doit être de mise et les populations des régions ciblées par les terroristes doivent rester vigilantes et se soumettre aux mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de l’état d’urgence sécuritaire. Elles doivent coopérer avec l’armée en signalant tout cas suspect. C’est ensemble que la bataille contre le djihadisme sera gagnée.

Source: Anani Sossou