Togo-Interdiction des réunions politiques de la DMK à Lomé

La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) n’a pu tenir ce week-end ses rencontres politiques avec la population de deux communes du Grand Lomé. La faute aux forces de l’ordre et de sécurité, investissant les lieux…
Fulbert Sassou Attisso, Agbéyomé Kodjo et Brigitte Adjamagbo-Johnson

Des réunions d’informations, d’échanges aux relents politiques de la DMK ont été empêchées dans deux communes du Grand Lomé notamment dans le Golfe 1 et dans le Golfe 6. Les forces de l’ordre ont investi les lieux, empêchant la tenue de ces rencontres destinées à recueillir les opinions des participants sur la crise postélectorale.

Dans le Golfe 6, à Baguida, les hommes en uniforme interdisent la réunion des militants et cadres de l’instance ayant soutenu la candidature de Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo lors de l’élection présidentielle du 22 février 2020, aujourd’hui en exil.

« Les responsables de la DMK arrivés sur les lieux l’après-midi à l’heure convenue, ayant constaté la présence des forces de sécurité armés, ont renoncé à tenir la réunion pour ne pas exposer la population à une répression inutile », déplore la Dynamique Monseigneur Kpodzro dans un communiqué.

A Ahligo, dans le Golfe 1, le scénario a été le même. Les gendarmes débarquent et empêchent que la rencontre ait lieu. « Malgré, les protestations du Chef de délégation, doublées par l’indignation des nombreuses femmes accourues du marché d’Ahligo, le chef de détachement est resté ferme sur sa décision et a fait disperser la réunion », regrette également le regroupement politique.

La DMK précise que les comportements affichés par les Forces de l’ordre et de la sécurité, ce week-end, sont en déphase avec la loi fondamentale du pays. Il s’agit, assure-t-elle, de simples rencontres d’« échange avec leurs militants et sympathisants dans un espace privé ».

Malgré tout, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de la conférence des présidents de la DMK, et sa suite disent restés déterminés pour poursuivre la lutte politique « en vue d’une sortie de crise de notre pays qui passe fatalement par le règlement du contentieux électorale né de l’élection présidentielle du 22 février 2020 », souligne la note rendue publique.

« La récurrence de cet acharnement à l’empêcher de mener ses activités alors que d’autres formations politiques ne sont nullement inquiétées participe d’un plan de décapitation programmé, mais d’avance échoué. La DMK ne peut en aucun cas renoncer à son combat légitime fondé sur la volonté d’alternance exprimée massivement par les togolais le 22 février 2020 », laisse entendre le communiqué.