Togo-ATOP : les craintes du journaliste Alex Edoh

Le journaliste, autrefois conseiller technique au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, aujourd’hui fonctionnaire à l’Agence togolaise de presse (ATOP), a été agressé par son directeur général. Et il continue d’en souffrir…

L’agression dont a été l’objet le confrère Dr Alex Koffi Edoh aurait pu être méconnue du grand public si le quotidien Liberté n’y a consacré un papier. En effet, le journaliste, considéré comme un proche de Pascal Akoussoulèlou Bodjona, un ancien ministre, pilier du régime cinquantenaire avant de tomber en disgrâce, a eu une altercation avec le directeur général de l’Agence togolaise de presse.

Certains témoins rapportent que la scène a été violente, obligeant le Professeur Akodah Ayewouadan, le ministre de la Communication et des Médias, à s’en mêler. Ce dernier a rencontré le confrère agressé ce lundi 20 septembre pour régler le différend. L’agresseur aurait, dit-on, regretté son action.

Edoh, lui, se dit persécuté. En effet, confie-t-il à un confrère en ligne : « Je suis un citoyen lambda et je ne voudrais pas faire d’un incident qui peut arriver à tout le monde une affaire sérieuse mais les informations ne sont bonnes ».

« Je ne cherche pas des privilèges ou à la recherche d’une célébrité quelconque mais ceux qui se disent si puissants au point de harceler par procuration devraient sortir la tête de l’eau et se faire plus distincts », enchaîne-t-il.

L’ancien conseiller technique ne comprend pas pourquoi ses détracteurs lui en veulent ou continuent de lui en vouloir. Il révèle avoir subi une série d’épreuves qui l’ont poussé à démissionner de ses responsabilités au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.

Dr Alex Koffi Edoh craint aujourd’hui pour sa vie. « Par pudeur, je me garde de prononcer certains mots qui mettent à mal le vivre ensemble au Togo mais tout laisse à croire que je ne suis pas en sécurité », déclare-t-il.

« Vous pouvez imaginer qu’on est allé jusqu’à inscrire « À casser » sur ma maison, une maison qui dispose d’un titre foncier ? Sur conseil du parquet, j’ai adressé au préfet une lettre pour demander explication et réparation, ceci m’a valu un procès au bureau du ministre avec le ministre dans le rôle du président du tribunal, Robert Bakai dans le rôle du procureur et l’ancien préfet du golfe comme partie demanderesse », raconte-t-il, visiblement désemparé, espérant qu’au moins sa rencontre avec le ministre de tutelle ouvrira une nouvelle page heureuse dans sa vie professionnelle.