Togo-Décès du sulfureux pasteur Séna Amoussou

Celui qui préfère que ses fidèles l’appellent prophète ou professeur Séna plutôt que pasteur a tiré sa révérence dans la journée de ce mercredi 10 août à Lomé et a été aussitôt inhumé.
Le controversé pasteur Séna Amoussou

Séna Amoussou, le fondateur du Temple Emmanuel, construit à Dagué n’est plus. Il est décédé des suites d’une crise cardiaque. La triste nouvelle est rapidement confirmée par sa famille biologique et ses plus proches collaborateurs, laissant ses fidèles et admirateurs dans une profonde angoisse, eux qui le considéraient comme un « Dieu vivant ».

Le « Roi des Adoménous », un autre des surnoms de l’homme en surpoids, est réputé pour ses prêches controversées. En effet, rapporte Togobreakingnews, « Les enseignements qu’il donne sont ce qu’il appelait secrets et recettes spirituels. C’est ainsi qu’il conseillait aux membres de son église des méthodes à adopter pour devenir riche et prospérer. Des enseignements généralement controversés qui font dire à plusieurs autres hommes de Dieu que Prophète Séna n’était pas un véritable appelé de Dieu ».

Bien que critiqué, raillé par certains, il était adulé par d’autres. Ces derniers le suivent sur sa chaîne youtube, Professeur Sena Adomenous TV, sur laquelle il diffusait régulièrement ses enseignements aux relents provocateurs. Il était aussi très actif sur les réseaux sociaux, aimant voir ses fidèles se prosterner quand il rentrait dans son Temple Emmanuel.

Son autre caractéristique, les critiques qu’il lançait contre les autres pasteurs, allant jusqu’à dire que ces derniers « ne sont pas aussi outillés pour enseigner les secrets qu’il enseigne au public », précise le confrère cité plus haut.

Séna Amoussou aurait-il souhaité de son vivant à être enterré, le plus rapidement possible, dès sa mort ? En tout cas, c’est ce qui s’est passé. Il a été inhumé peu de temps après qu’il a rendu l’âme.

Le sulfureux prophète, avant de rejoindre la terre de ses ancêtres, selon Gapola, « aurait laissé un testament sur la gestion de son Temple », dans lequel « il ne souhaiterait aucune implication de sa famille dans les affaires de son église ».