Togo-L’ANC publie ses propositions non prises en compte à la CNAP

Le parti de l’opposant Jean-Pierre Fabre a rencontré les médias ce lundi 2 août en déclinant publiquement les propositions qu’il a formulée à la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP) mais qui n’ont pas été, sans surprise,  prises en compte.

L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a accepté participer aux travaux de la CNAP tout en sachant que le régime cinquantenaire reste « uniquement préoccupé par son maintien » refusant « de faire les réformes politiques auxquelles aspirent les populations togolaises », souligne la déclaration liminaire lue par le président du parti.

Bien qu’ils aient « parfaitement conscience du manque de volonté du pouvoir en place », Jean-Pierre Fabre et les siens sont allés aux discussions et ont inscrit leurs préoccupations destinées à l’assainissement du cadre électoral à l’ordre du jour. Elles vont d’un redécoupage électoral équitable pour les élections législatives à une recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en passant par un recensement électoral général, biométrique et intégral, une vérification biométrique de l’identité du porteur de la carte d’électeur dans les bureaux de vote, une authentification de la provenance du bulletin de vote par signatures, entre autres.

L’ANC a aussi proposé des mesures d’apaisement du climat politique. Elles passent, selon elle, par la libération des détenus politiques et le retour de tous les exilés politiques, la levée définitive des inculpations dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara, la délivrance des cartes consulaires aux Togolais de l’étranger, l’établissement de pièces d’état civil et la délivrance de cartes nationales d’identité aux citoyens, la révision de la loi portant statut de l’opposition, la révision de la loi sur les manifestations publiques, etc.

« L’objet de la conférence de presse de ce jour est de rendre publique, la liste des sujets de discussions que l’ANC avait proposés à la CNAP, afin que les populations togolaises puissent juger de leur pertinence. Elles alors en mesure de vérifier, lorsque le gouvernement daignera rendre publiques ses propositions de réformes qualifiées d’avancées majeures, si elles contribuent réellement à la transparence et à l’équité des consultations électorale au Togo », conclut la déclaration liminaire.