Deux militaires togolais tuent un jeune ghanéen dans une affaire banale

La triste scène se produit à Akato-Viépé dans la nuit en début de semaine : deux militaires togolais ont roulé de coups un jeune ghanéen qui meurt quelques heures plus tard dans un centre de santé.
Général Yark Damehame

L’information a été d’abord prise comme une de ces rumeurs qu’affectionnent les réseaux sociaux avant que le ministre de la Sécurité et de la Protection ne la confirme ce mercredi 25 août 2021.

En effet, dans la nuit de lundi dernier, au tour de 23 heures pour être précis, à Akato-Viépé, localité située dans le canton d’Aflao Sagbado, dans la préfecture du Golfe, tout près de la frontière Togo-Ghana, deux militaires des Forces armées togolaises FAT, au poste ‘’Numéro 20’’, « ont exercé des voies de fait » sur le Ghanéen Félix Gedzah Bedi. Ce dernier meurt plus tard des suites de coups reçus alors qu’il est transporté dans un hôpital pour des soins.

Selon donc un communiqué du Général Yark Damehame, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, les deux hommes en uniforme ont demandé à la victime de leur charger un téléphone portable. Bien que le jeune leur soit familier, ce dernier est parti effectuer le travail à lui confié. Mais tarde à revenir restituer le cellulaire.

Les deux éléments des FAT partent à sa recherche et le retrouvent tard dans la nuit. Surprise : le téléphone ne comporte plus de carte Sim.  « Incapable d’expliquer la disparition suspecte de cette carte SIM, il décide de prendre la fuite. Il est poursuivi et rattrapé dans la brousse avant d’être conduit au poste où il a subi des sévices corporels. Le jeune BEDI Gedzah sera récupéré plus tard par deux de ses parents et évacué dans un centre de soins de santé ghanéen. Le lendemain, les parents de la victime informent les services de sécurité que cette dernière a succombé aux environs de 3 heures du matin. Le corps est ramené au Togo et déposé à la morgue du CHU Sylvanus OLYMPIO après les premières constatations faites par un médecin requis à cet effet », souligne la note rendue publique.

Le Général Yark Damehame « déplore cet incident malheureux et présente, au nom du gouvernement togolais, ses sincères condoléances à la famille éplorée et à tout le peuple frère du Ghana », appelant « les populations avoisinantes à garder le calme et promet que toute la lumière sera faite sur cette affaire ».

Les premières mesures prises dans cette horrible affaire est l’arrestation des auteurs des coups mortels en attendant qu’ils ne soient sanctionnés ou qu’ils ne répondent de leurs actes. Une enquête est également ouverte dans la foulée pour situer les responsabilités des uns et des autres.