Le gouvernement togolais avait refusé d’organiser les élections législatives aux dates constitutionnelles, sans aucune raison avancée, et fixé de manière unilatérale la date du 20 avril, soit quatre mois plus tard.
J’ai critiqué cette décision arbitraire en disant que s’il ne respecte pas l’exigence constitutionnelle, il n’y a aucune raison de croire que la date arbitraire serait respectée. En bien il vient de procéder à un nouveau report des élections. C’est logique.
Entre temps, le pouvoir fait voter une loi pour changer la Constitution. Avec la levée de bouclier des Togolais, Faure Gnassingbe cherche à gagner du temps en demandant une seconde lecture à l’Assemblée. Objectif, faire baisser la tension.
Sauf que certains députés de son camp en profitent pour manifester leur mauvaise humeur en trainant les pieds. Tout le monde n’est pas enthousiaste sur ce projet dans le camp du pouvoir. Le régime a besoin de plus temps, et hop, on change à nouveau de date des élections. Tout cela fait désordre.
Retirez cette loi. Libérez les prisonniers d’opinion. Faites revenir les exilés et ouvrez des assises nationales. Cela évitera au Togo bien des convulsions inutiles.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président de Kékéli
Cercle d’Etudes Stratégiques
sur l’Afrique de l’Ouest