La liberté de réfléchir et de décider par soi, voilà ce qu’il y’a de plus sacré dans la vie. Malheureusement, nos chefs d’État regroupés en organisations régionales et sous-régionales ont laissé leur échapper cet atout fondamental pour la vie, du coup, ils vacillent, tanguent et naviguent à vue, à tous points de vue.
Voilà des organisations dont les chartes sont très claires et interdisent formellement toute prise de pouvoir par la force, les coups d’État. Mais sous l’effet catalyseur de la France, elles ont cru juste de laisser passer un coup d’État flagrant au Tchad. Et puis, comme Dieu lui-même ne dort pas, comme la nature est juste et régule tout à son rythme, un phénomène de même nature et de même contexte se présente au Mali.
Prises de court, embarrassées par la situation, ces organisations font du coup preuve d’incohérence dans leur prise de position, et condamnent de façon laconique, le renversement du pouvoir transitoire de Bah N’Daw. Supposons simplement que la France d’Emmanuel Macron s’était précipitée, encore une fois, à prendre acte du coup d’État au Mali avec pour argument, l’impératif de privilégier la stabilité du pays du fait de la guerre contre les terroristes et les djihadistes, quelle aurait alors été la position de l’UA et de la CEDEAO ?
C’est extraordinaire ce qui est entrain de se passer ces dernières années en Afrique Francophone, notamment sous le règne d’Emmanuel Macron. L’on sent nettement, même de loin, que le banquier d’affaires a du mal à mener une politique huilée en Afrique alors qu’il est le plus avide de tous les présidents que la France a connus.
Aussi, prend-il des positions hasardeuses, inspirées simplement par le besoin de préserver les intérêts français qui sont réellement menacés par d’autres puissances sur le terrain. Et comme nos Chefs d’État se sentent si redevables à la France, ils se voient contraints de la suivre dans ses errements quitte à se montrer totalement incohérents et inconséquents avec eux-mêmes.
Cela fait pitié mais il vaut mieux en rire et passer son chemin !
Luc Abaki