Le stage d’Antalya des Eperviers aurait pu être le cadre idéal pour le joueur de l’Association sportive des chauffeurs de la Kozah (ASCK), un club basé au nord du Togo, de taire définitivement certaines critiques et confirmer tout le bien que ses admirateurs pensent de lui.
Néanmoins, Ougadja Mani, la trentaine bien entamée, a honoré son premier cap face au Syli national de la Guinée ce samedi 5 juin. Un match soldé par une victoire 2-0 des Eperviers. Au cours de cette rencontre, le milieu de terrain a récité ce qu’il sait bien faire déjà en club.
L’ancien capitaine de l’Association sportive de l’Office togolais des recettes (AS OTR), auteur d’un but et de quatre décisives en D1 avant la trêve, ayant permis l’expédition en terre turque du 29 mai au 11 juin 2021, n’a pas déçu contre les Guinées en match test, donnant finalement raison à Jonas Kokou Komla, sélectionneur intérimaire du Togo, en attendant l’arrivée du Portugais Paulo Duarte en août prochain en tant que le titulaire du poste.
« Mani Ougadja? Vous savez, il y a un sérieux problème de récupération au sein de l’équipe nationale. Et lorsque vous voyez le potentiel de Mani avec son expérience, il peut apporter beaucoup de choses dans ce secteur », justifiait le technicien local sur une radio privée de la place à la veille du départ pour Antalya.
Malheureusement, le joueur n’a pas pu prendre part à la seconde sortie amicale contre les Scorpions de la Gambie, étant blessé.
Professeur d’Education physique et sportive (EPS), formé à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) de Lomé, s’épanouit sur le terrain de football comme devant ses élèves, rappelant à certains les périodes de gloire de son grand frère.
Ce dernier, également sociétaire de l’ASCK, a annoncé qu’il va raccrocher à la fin de la saison en cours. « C’est ma dernière saison. Après je dirai au revoir au football », a fait savoir le triple champion de Libye sous les couleurs d’Al Ittihad de Tripoli.
Sapol Mani prendra sa retraite dans quelques jours mais son petit frère semble prêt pour prendre la relève en club que dans le nid des Eperviers. Même si c’est sur le tard.
Fabrice Kossivi
