Une idée pour ceux qui nous servent d’autorités. La terre a toujours eu et aura toujours de la valeur. Une valeur fatale, parfois. Et, il ne sera jamais facile à un individu qui y est étranger de se l’approprier par des voies détournées, sans rencontrer plus tard les remous les plus mortels.
D’où, la nécessité d’une réglementation qui enjoint aux propriétaires et acquéreurs des terres, urbaine ou agricole, de se conformer aux règles régissant la vente et l’achat. Où en est le Togo en politique foncière? La situation est quelque part entre le désordre et l’anarchie. Parfois avec le parrainage des officiels eux-mêmes. Deux questions se posent: veut-on continuer de défendre le droit du premier occupant de la terre comme c’est de coutume dans nos milieux depuis la nuit des temps?
Ou, plutôt considérer les terres rurales non plus comme une propriété privée, mais un bien commun dont la gestion doit être soumise au contrôle de l’état? Ou encore une option entre les deux?
Avouons-le, quel que soit le cas de figure, la présence de l’Etat est indispensable. Mais alors un Etat sérieux, intègre et impartial, qui respecte ses propres lois, si l’on veut que le désarroi lié à l’expropriation et à l’accaparement ne débouche, demain, sur des affrontements? Les pratiques qui ont cours dans le pays, surtout dans les campagnes, en matière de cession et d’acquisition des terres constituent une véritable poire à poudre c’est-à-dire une bombe latente. Jusqu’à quand l’Etat togolais sera t-il must, complaisant et absent?
Kodjo Epou