El Hadj bass Bonfoh, depuis son départ de la présidence de l’Assemble nationale, parlait peu et se faisait aussi rare en public, sauf en des occasions solennelles. Il faisait partie de ceux qui ont joué un rôle trouble après la mort du Timonier national.
En effet, la mort du « Baobab », comme certains le surnommaient, Faure Gnassingbé prend la succession de son père au mépris des lois républicaines et constitutionnelles avec la bénédiction des généraux des Forces armées togolaises (FAT).
Fambaré Ouattara Natchaba, président de l’Hémicycle à l’époque, qui devrait assurer l’intérim jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle était bloqué au Bénin, un pays frontalier du Togo. El Hadj Abass Bonfoh, son vice, est aussi laissé sur le carreau pour faire la place au supposé plus policé du rejeton de celui qui a régné sur le Togo pendant presque quatre décennies.
En effet, Faure Gnassingbé, député au moment des faits, est élu président de l’Assemblée nationale dans la foulée. Il est ensuite catapulté dans le fauteuil de son père pour finir le mandat de ce dernier. Sous les pressions internes et externes, il renonce et laisse la place au natif de Kabou dans la préfecture de Bassar.
Depuis lors, Faure Gnassingbé, est devenu président du Togo à l’issue de la présidentielle chaotique de 2005, réélu en 2010, en 2015 et 2020 à chaque fois des conditions détestables, critique l’opposition.
El Hadj Abass Bonfoh s’est fait remarquer par son militantisme au sein du Rassemblement du peuple togolais (RPT), ancêtre de l’Union pour la République (UNIR). Il est élu député en 1999, avant de devenir le patron des lieux. Il a été réélu au même poste en 2007.
Fabrice Kossivi