Les assises de la Cour d’appel au titre de l’année 2020-2021 ont débuté par une affaire de piraterie maritime qui remonte en mai 2019. Dans le box des accusés, six nigérians et trois togolais (un Ghanéen est en fuite) ont été arrêtés pour actes d’infractions et de pirateries dans les eaux togolaises.
En effet, munis d’armes artisanales et de manchettes, ces derniers ont pris le contrôle de « Tanker G-Dona 1 », un navire battant pavillon togolais, avant que la marine nationale ne réussisse à sauver l’équipage et interpeller les assaillants.
Conformément aux dispositions du nouveau Code pénal, adopté en 2015, la Cour d’appel a condamné les accusés de douze à vingt ans de prison ferme. Un mandat d’arrêt international est lancé contre le fugitif.
Ce procès est considéré comme le signe de la détermination du Togo à lutter contre ce phénomène qui nuit à l’économie bleue. En effet, Christian Trimua, l’ancien Directeur exécutif de Sûreté et sécurité maritime du Golfe de Guinée, a rappelle que « L’évènement est très important et même historique chez nous. Et sa portée dépasse le territoire togolais ».
Et d’ajouter : « Cette préoccupation a commencé depuis quelques années, mais à partir des années 2010-2013, la proportion des attaques a monté dans le Golfe du Guinée. La plupart des pays ont ratifié la convention contre la piraterie et l’on transposé dans leur code, mais n’ont pas toujours pris des dispositions qu’il fallait contre cela. Mais quant à ce qui concerne le Togo, il a ratifié et donné une définition aux sanctions depuis 2015 ».
Fabrice Kossivi