Dans une semaine, les choses sérieuses vont commencer. Le contexte sanitaire mondial fait que cette compétition internationale qui se déroule chaque quatre (4) ans aura lieu sans public. Les sportifs vont donc se concurrencer sans le douzième homme qui, souvent, jouent un rôle important dans leur motivation.
Objectif : « vendre la destination Togo »
Pour connaître ce qui est attendu des sportifs togolais qualifiés pour Tokyo 2020, il faut se référer à une déclaration du président du Comité national olympique du Togo (CNO-Togo) lors de la signature officielle de la charge de bonne conduite au ministère en charge des Sports et des Loisirs.
En effet, Deladem Akpaki a déclaré que la participation de son pays aux JO de cette année doit se faire conformément aux valeurs olympiques notamment l’excellence, l’amitié et le respect. Il a invité les athlètes à donner « le meilleur d’eux-mêmes sur le plan de leur comportement à Tokyo ».
« Chers athlètes, vous allez au Japon pour représenter le Togo, le drapeau togolais et nous devons et vous devez être exemplaires. La charte de bonne conduite s’applique à tous les membres de la délégation. Nous nous rendrons à Tokyo pour vendre la destination Togo. Nous devons nous montrer exemplaire à tous les points et éviter les pièges qui sont souvent le cas quand nous allons à des manifestations », leur a-t-il lancé. Celui-ci a souligné également que les manquements constatés dans l’organisation trouveront aussi rapidement possible solution.
Et de rassurer les sportifs : « Nous vous promettons, au nom des athlètes et au nom du CNO-Togo d’œuvrer à ce que nous puissions rentrer fiers et dignes sûrement avec le graal ». A mots voilés, il est demandé aux représentants togolais de mouiller le maillot, de faire un parcours honorable et de se dire qu’une médaille est toujours possible à portée de main.
Ce ne sera pas certes facile. En effet, les conditions de préparation et de motivation déteignent souvent sur les prestations des athlètes dans les grandes compétitions. A cœur vaillant, rien d’impossible, nous opposeraient certains
Les athlètes
A tout Seigneur, tout honneur. Claire Ayivon, 25 ans, porte-drapeau, est candidate dans l’épreuve de 2km Skiff. La native de Togoville, classée quatrième au classement africain 2020, participera aux JO pour la seconde fois de sa carrière après ceux de Rio 2016 au Brésil.
34 ans, 230è mondial, Dodji Kokou Fanny compétira en tennis de table en simple homme. Le 10è en Afrique s’est préparé au centre de Nantes en France. Et reste confiant : « Nous avons les armes pour décrocher une médaille à Tokyo ».
Né le 20 novembre 1992, finaliste aux Jeux africains de Rabat en 2019, médaillé d’argent au meeting de Lillebonne, en terre française en juin dernier, Fabrice Kokoutsè Dabla va défier les spécialistes de 100m.
En natation, l’espoir est placé sur Damien Otogbé, 18 ans. Le sociétaire du Centre de Lille défendra les couleurs nationales dans l’épreuve de 50m nage libre. Aux Jeux africains de Rabat, il y a deux ans, il a terminé à la sixième place avec un chrono de 09min 11s.
Aliou Bawa, 38 ans, est un athlète en para powerlifting dans la catégorie de 49kg. Le natif de Koumondé à Bafilo, second athlète à représenter son pays en paralympisme, est classé cinquième à l’issue des championnats du monde de Kazakhstan en 2019.
A 31 ans, Koumealo Kabissa compétira en javelot et disque en fauteuil à Tokyo. Elle a un palmarès qui forge sa détermination : cinquième au meeting 2019 de Marrakech au Maroc, quatrième au Grand Prix International de Tunis en Tunisie, entre autres.
Départ
Une première délégation composée de Claire Ayivon et quatre autres personnes dont deux officiels ont quitté l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma (AIGE) de Lomé ce jeudi 15 juillet pour Tokyo. Les autres athlètes vont les rejoindre tout prochainement. « Nous partons avec un esprit très positif. Nous partons avec une confiance en nous et avec vos prières, nous pensons ne pas revenir sans les médailles. Tout le monde va s’approprier le contenu de la charte de bonne conduite pour être exemplaire à Tokyo », a déclaré Koffi Téoundé Assenim, le chef de mission, peu avant l’embarquement.