Dans un communiqué rendu public, quelques heures seulement, après l’annonce officielle du décès du Président du Tchad, Idriss Deby Itno, l’Elysée prend acte de la transition militaire dans ce pays.
En réalité l’article 81 de la constitution du Tchad promulgué le 04 mai 2018 prévoit qu’en cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif constaté par la Cour Suprême saisie par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les attributions du Président de la République, à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 85, 88, 95 et 96 sont provisoirement exercées par le Président de l’Assemblée Nationale et, en cas d’empêchement de ce dernier, par le 1er Vice-président Dans tous les cas, il est procédé à de nouvelles élections présidentielles quarante cinq (45) jours au moins et quatre vingt dix (90) jours au plus, après l’ouverture de la vacance.
La position L’Elysée est donc anticonstitutionnelle et illustre à suffisance que la France vient une fois encore d’avaliser un coup d’Etat constitutionnel au Tchad, comme ce fut le cas au Togo et au Gabon.