Et si l’Etat togolais reprenait la gestion à Togocom

Où sont les milliards qui devraient permettre la maintenance du réseau de télécommunication pour la fluidité de la communication sur le réseau Togocellulaire du groupe Togocom ? C’est la question que se posent les populations, deux ans après la privatisation de ce fleuron des télécommunications au Togo. Au regard des piètres prestations, ne serait-il pas judicieux que l’Etat togolais dénonce ce contrat et reprenne les commandes de cette société ?

 

De l’électricité dans l’air à Togocom. Après une accalmie de courte durée, le Syndicat des travailleurs du numérique
du Togo (Stnt) revient à la charge et annonce un mot d’ordre de grève à compter du 9 décembre prochain, cette fois-ci, selon le préavis, la grève sera illimitée et observée tous les jeudis et vendredis sur toute l’étendue du territoire national, et ce, jusqu’à satisfaction totale des revendications des employés de Togocom.

Comment peut-on expliquer que la privatisation en 2019 de Togo cellulaire et de Togo Telecom dont la fusion donne aujourd’hui Togocom soit le commencement de la descente aux enfers de cette entreprise ? En tout cas cette
privatisation annoncée comme seule issue à la redynamisation de cette entreprise de télécommunication a fait
flop. Les différentes crises à répétition que traverse Togocom donnent de l’eau au moulin de ceux qui avaient
prédit que cette privatisation aura à poser plus de problèmes qu’elle n’en résoudra. Le climat délétère entre la direction générale et les différents syndicats en est l’illustration parfaite.

Que reproche le STNT à la direction de Togocom ?

En effet depuis le 22 novembre dernier, le Stnt a déposé un préavis de grève sur la table du Directeur général. Ce syndicat dénonce, le conflit d’intérêt et le délit d’initié dans la gouvernance de cette entreprise. Aussi, est-il en colère contre le refus de renouvellement des pièces de rechanges rendant difficile la maintenance du réseau. Le Stnt ne digère pas la rupture des contrats CDD des employés dans les équipes et les agences. Egalement la vente des véhicules du parc automobile existant et son remplacement par un contrat de location long durée pompe énormément les ressources financières de cette entreprise, et c’est la goutte d’eau qui a débordé le vase.

A cela s’ajoute le non respect par la direction des accords issus des négociations du 10 mars 2021 sous l’égide du gouvernement qui est actionnaire et stimulateur du dialogue social dans les entreprises.

Une initiative censée de trouver des voies de sortie au conflit qui opposait la direction générale et les différents
syndicats du groupe Togocom. Cette grève sera illimitée et observée dans toutes les agences Togocom sur toute
l’étendue du territoire nationale tous les jeudis et les vendredis jusqu’à satisfaction totale des revendications annonce les syndicalistes.

A cette grogne s’ajoute celle des promoteurs des points de vente et des agents Tmoney qui sont en colère contre le Dg Paulin Alazard. Il nous souvient que depuis quelques jours, Togocom a réduit considérablement les tarifs sur les opérations de transferts d’argent (Tmoney).

Ainsi les retraits sont désormais facturés à 0,8% et les transferts à 0,2 du montant. Ce qui crée des mécontentements de ces derniers qui voient leurs commissions diminuées.
Nécessité d’une intervention de l’Etat pour sauver les meubles. Depuis 2019 que cette entreprise a été cédée à Agou Holding, c’est un véritable calvaire que subissent les abonnés de Togocom. Services défectueux et une
communication chère, des dysfonctionnements qui ont fait sortir récemment l’Arcep qui avait mis en demeure
Togocom avant qu’elle ne se ressaisisse. Mais toujours est-il que la qualité des services de cet opérateur pose toujours problème.

Ainsi pourquoi ne pas envisager la reprise de cette société par l’Etat. Il nous souvient que dans le passé,
le Togo avait repris la CEET devenue entre temps Togo Electricité et aussi l’hôtel 2 Février que Radisson Blue
avait acheté. Avant sa privatisation, le réseau Togo cellulaire fournissait des prestations de qualité que ce que nous
observons depuis un temps et les débrayages étaient inexistants. Il revient à l’Etat de prendre ses responsabilités pour sauver cette entreprise et lui redonner son lustre d’entend.

Tinos