A ce sujet, le Ministre Kossi G. Lamadokou qui travaille sur la question, a déjà entrepris une mission d’information au Bénin et s’apprête à le faire au Ghana.
Des questions se posent quant à l’existence de ces œuvres en Allemagne et en France, respectivement
puissance coloniale et de tutelle du mandat de la SDN. Le Togo dispose t-il d’objets dans les collections publiques et privées européennes d’objets culturels susceptibles d’être rapatriés ? Où se trouveraient ces objets ? Combien sont-ils ? Comment le Togo s’y prendra-t-il pour rapatrier ces biens ?
Des objets existent certainement en Allemagne, surtout dans les musées ethnographiques de Stuttgart, de Dresde ou de Berlin. A Stuttgart, par exemple, on retrouve des objets liés aux Tchokossi.
Contrairement au Bénin ou au Ghana, la plupart des royaumes avaient disparu du Togo avant la colonisation. Or, la création et la production des œuvres d’art en Afrique étaient en grande partie, étroitement liées à la vie dans les cours royales.
En outre, le Togo ne dispose pas d’institutions muséales et patrimoniales, ni de spécialistes du sujet. Le pays ne dispose pas non plus d’une politique d’archives ni d’une institution d’archives moderne capable de préserver le patrimoine documentaire qui peut être rapatrié, encore moins de monuments ou de lieux de mémoire si des restes humains venaient à être rapatriés. Car on parle des objets mais aussi des restes humains et des archives trouvés notamment en Allemagne. Le sujet reste tout de même passionnant.