« Le Gouvernement attache une importance capitale à la qualité des résultats de cette opération scientifique et d’envergure nationale… Je lance un appel citoyen à toute la population pour réserver un accueil chaleureux aux agents recenseurs qui mènent une mission de service public et à leur fournir les informations demandées qui concernent plusieurs aspects de leur vie ». C’est en ces termes que le ministre d’Etat, Payadowa Boukpessi a lancé la phase opérationnelle du dénombrement de la population qui devra durer trois semaines.
En effet, après le quatrième recensement général de la population et de l’habitat effectué en 2010, le Gouvernement togolais, à travers l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) veut procéder à l’actualisation des informations statistiques et produire les données relatives aux nouveaux enjeux de développement dans le contexte actuel où les priorités sont centrées sur la feuille de route gouvernementale, les objectifs du développement durable (ODD), l’agenda 2063 de l’Union Africaine, le processus de décentralisation et de développement local qui nécessitent des données désagrégées au plus fin niveau de la subdivision administrative, l’actualisation des bases de données pour diverses enquêtes intercensitaires etc.
L’objectif de ce recensement général de la population et de l’habitat est de mettre à disposition du gouvernement des informations sur le cadre de vie de la population et sur l’état général de l’habitat. Ainsi,il s’agira de rendre disponible une base de d o n n é e s
démographiques et socioéconomiques actualisées, fiables et désagrégées en vue de répondre efficacement aux besoins de planification et de gestion des programmes dans le but de réduire la pauvreté. Avec les données du recensement, le gouvernement aura une meilleure connaissance de la répartition et de la structure de la population. Il disposera aussi de meilleures informations sur l ‘ habitat, les infrastructures et les équipements publics et pourra agir donc en connaissance de cause et avec le maximum d’efficacité dans tous les d o m a i n e s socioéconomiques tels que la santé, l’éducation, l’emploi…etc. Le recensement permettra également de connaître la situation sociale de la population y compris celle des personnes vivant avec un handicap, les orphelins, les
personnes âgées et les femmes à des niveaux géographiquement désagrégés.
Combien sommes-nous aujourd’hui au Togo ? Comment satisfaire les besoins en eau potable de chaque commune ? Quel type de centre de santé faut-il créer dans telle localité en fonction de l’évolution démographique des habitants? Voilà autant de questions auxquelles le recensement devra apporter des réponses concrètes. Pour ce faire, plus de 14.000 agents recenseurs sont déployés sur le terrain pour recueillir les informations. Des informations qui permettront au gouvernement de mieux orienter les politiques économiques et sociales et aussi d’en assurer le suivi-évaluation.
Pour ce 5è recensement général dont le budget global est estimé à 8,6 milliards de francs CFA, le Gouvernement bénéficie de l’appui technique et financier de ses partenaires notamment la Banque mondiale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la Coopération allemande à travers la GIZ, le Programme des Nations U n i e s p o u r l e D é v e l o p p e m e n t (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (l’UNICEF) etc….
Notons que depuis son accession à l’indépendance, le Togo a réalisé quatre recensements généraux de la population notamment en 1960, 1970, 1981 et le dernier en2010.
