Togo : Opérationnalisation de l’identification biométrique

L’attribution d’une identité biométrique à chaque personne permettra l’accès de tous aux services essentiels.

Le Togo, où des millions de citoyens vivent sans aucun document d’identité, lancera la phase opérationnelle du projet d’identification nationale biométrique dénommé « e-ID Togo ». L’information a été annoncée par le ministre de l’Économie numérique et de la transformation digitale lors d’un Conseil des ministres tenu, récemment.

L’attribution d’une identité biométrique à chaque personne permettra l’accès de tous aux services essentiels, d’après le compte rendu du Conseil des ministres. La campagne d’enregistrement général des personnes démarrera bientôt et les modalités pratiques du déroulement de cette opération seront annoncées, a-t-on ajouté de même source.

Le gouvernement a appelé les parties prenantes, notamment au niveau local, à sensibiliser les populations sur l’importance de l’identification biométrique et la nécessité de se mobiliser massivement pour la réussite de la campagne d’enregistrement.

Le Togo, comme d’autres pays en développement, est confronté à des défis considérables en matière d’identification de sa population et de délivrance de documents officiels, selon l’Agence nationale d’identification (ANID). Plusieurs millions de personnes vivent sans aucun document d’identité, selon le ministère de l’Économie. Ceci les handicape au quotidien pour des actions aussi simples que l’accès au crédit ou encore la Sécurité sociale.

Soutenu par la Banque mondiale (BM), l’e-ID Togo s’inscrit dans le cadre de la modernisation et de la réforme de l’administration publique du pays et vise à doter sa population d’un numéro d’identification unique (NIU). Mis en œuvre au cours de la période allant du 15 septembre 2020 au 30 juillet 2026, le projet a permis dans le cadre de sa phase pilote de s’assurer de l’efficacité des fonctionnalités de la plateforme d’enregistrement, de former des opérateurs d’enregistrement et d’enregistrer des milliers de personnes, selon l’ANID. Il permettra de mieux cibler des prestations de services et d’améliorer la gouvernance et la planification du développement, sans connaître les populations.

© dpa Deutsche Presse-Agentur