Côte d’Ivoire : Accès à l’eau pour deux millions de personnes

Selon la BM, ce projet est « sans précédent dans le secteur de l’eau en Côte d’Ivoire ».

La Côte d’Ivoire a lancé récemment la mise en œuvre d’un projet doté d’un budget global de 1,2 milliard de dollars, qui permettra, à terme, à deux millions de personnes, dont la moitié sont des femmes, vivant dans des régions défavorisées au nord du pays, à accéder à l’eau potable et à l’assainissement. Il s’agit du Projet d’appui à la sécurité de l’eau et à l’assainissement (PASEA) cofinancé par la Banque mondiale (BM) à hauteur de 825 millions de dollars.

Le coup d’envoi de ce projet a été donné à Korhogo (nord), troisième ville la plus peuplée du pays, chef-lieu de la région du Poro. La phase initiale du PASEA couvre onze régions : Poro, Bagoué, Bounkani, Folon, Kabadougou, Tchologo, Bafing, Béré, Gontougo, Hambol et Worodougou, a indiqué le ministère ivoirien de l’Hydraulique de l’assainissement et de la salubrité. Les autres phases pourront être étendues en fonction du stress ou déficits hydriques, ou de l’urgence des besoins, a ajouté ce département.

Le PASEA est « un projet sans précédent dans le secteur de l’eau en Côte d’Ivoire », d’après la BM. Il prévoit, selon cette institution, la réhabilitation de quatre grands barrages pour créer une capacité de stockage d’eau supplémentaire de 45 millions de mètres cubes et l’installation de 30 nouvelles stations hydrologiques pour améliorer le suivi des ressources en eau dans les régions éloignées du pays.

De plus, le projet vise la construction de sept stations de traitement des boues fécales et l’amélioration de la chaîne de services d’assainissement dans les zones rurales et les petites villes, assurant une élimination sûre des boues fécales et la promotion de mesures d’économie circulaire. Il inclut également des installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) dans les écoles et les centres de santé, conçues en tenant compte des utilisateurs et de la sensibilité au genre.

« À terme, le projet permettra à plus de 2 millions de personnes, dont la moitié sont des femmes, d’accéder à l’eau potable et à l’assainissement », à en croire la BM. Les bénéficiaires comprennent les ménages, les écoles, les centres de santé et les entreprises, améliorant ainsi la santé, l’hygiène et l’environnement.

L’augmentation des branchements individuels réduira le temps que les femmes et les filles consacrent à la collecte d’eau, favorisant leur éducation et leur engagement dans des activités productives. De plus, les petites entreprises travaillant dans l’assainissement seront renforcées par des formations aux bonnes techniques de construction de latrines et à la gestion de projet.