« Plan Mattei pour l’Afrique » : L’Italie inclut cinq nouveaux pays

Lancé par Rome en 2024, ce programme de développement et de lutte contre la migration irrégulière en provenance d’Afrique est doté d’un budget initial de 5,5 milliards d’euros.

L’Italie, pays de destination et de transit pour les migrants irréguliers africains cherchant à joindre l’Europe, va élargir, en 2025, son programme de développement intitulé « Plan Mattei pour l’Afrique » vers cinq nouveaux pays : le Sénégal, la Mauritanie, le Ghana, l’Angola et la Tanzanie.

Promu par la présidente du Conseil italien des ministres, Giorgia Meloni, ce programme, doté d’un budget initial de 5,5 milliards d’euros, a été lancé lors du premier Sommet Italie-Afrique tenu à Rome en janvier 2024. Il porte le nom d’Enrico Mattei (1906 -1962), le fondateur du groupe italien d’hydrocarbures « Eni », très présent en Afrique.

Le Plan Mattei s’articule autour de cinq secteurs prioritaires, à savoir : l’éducation et la formation, la Santé, l’agriculture, l’eau et l’énergie, avait indiqué Giorgia Meloni, s’exprimant dans un discours prononcé à l’ouverture du premier Sommet Italie-Afrique. Dans ce discours, Meloni a parlé de projets concernant neuf pays : Tunisie, Algérie, Maroc, Égypte (Afrique du Nord), Côte d’Ivoire, République du Congo, Éthiopie, Kenya et Mozambique (Afrique subsaharienne).

Le Plan Mattei « peut compter sur une dotation initiale de plus de 5,5 milliards d’euros entre crédits, dons et garanties, dont environ 3 milliards proviendront du Fonds italien pour le climat et environ 2,5 milliards des ressources de la coopération au développement », a-t-elle dit.

Pour la responsable italienne, « l’immigration illégale de masse ne sera jamais stoppée, les trafiquants d’êtres humains ne seront jamais vaincus, si l’on ne s’attaque pas aux causes profondes qui poussent une personne à quitter son foyer ». « C’est exactement ce que nous entendons faire, d’une part déclarer la guerre aux esclavagistes du troisième millénaire et, d’autre part, œuvrer pour offrir aux peuples africains une alternative faite d’opportunités, de travail, de formation et de voies de migration légale », a-t-elle expliqué.

© dpa Deutsche Presse-Agentur