Chuteur opérationnel et parachutisme militaire
Une polémique s’est installée hier après la très belle descente de Julienne Kondi lors du défilé militaire. Il y a en effet une confusion entre chuteur opérationnel et parachutisme militaire.
Pour être breveté parachutiste, il faut faire six sauts, dont un de nuit, avec un parachute en ouverture automatique (il s’ouvre dès que le parachutiste sort de l’avion), à une altitude maximale de 400m. J’ai fait des sauts à 300m. Et dans ce domaine, Julienne n’est pas la seule femme, au Togo, plusieurs autres femmes ont eu le brevet de parachutiste avant elle, même si elle l’a aussi, c’est la base. Moi même j’ai plus d’une dizaine de sauts et j’ai mon brevet de parachutisme militaire.
Le chuteur opérationnel est un niveau très supérieur. Les sauts peuvent être à une altitude de 2500 m. Et l’ouverture est contrôlée par le parachutiste qui descend d’abord en chute libre et ouvre ensuite son parachute a une certaine altitude. Les chuteurs opérationnels sont des spécialistes particulièrement formés et font souvent partir des forces spéciales. Et dans ce domaine, Julienne est effectivement la première femme chuteur. On nous dit qu’elle est de la classe 2018, je suis surpris qu’elle ait atteint ce niveau de spécialité en si peu de temps. Ça prend normalement plusieurs années, pour franchir toutes les étapes. Il faut féliciter le commandement qui a fait éclore un talent si précoce. De toutes les façons, je suis particulièrement fier d’elle.
Aimons-nous vivants.
Source :Gerry Taama