Tunis (dpa) – En Afrique de l’Ouest, les zones frontalières « demeurent des foyers de violence liée au terrorisme », a indiqué le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF, en anglais). Dans cette région, plus de 40 pour cent des événements violents et des pertes en vies humaines dues à ces événements surviennent à moins de 100 kilomètres (km) d’une frontière terrestre, tandis que 10 pour cent des décès se produisent à moins de 10 km d’une frontière, a-t-on ajouté de même source.
Les zones frontalières, marquées par des niveaux élevés de pauvreté, une présence étatique limitée, la corruption et des tensions intercommunautaires, constituent un « terreau fertile » pour les activités criminelles, notamment le trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains, a-t-on relevé.
Malgré les mesures collaboratives prises par les gouvernements ouest-africains pour réduire les activités criminelles et terroristes, telles que le développement de cadres institutionnels et opérationnels de sécurité frontalière, les groupes terroristes ont maintenu et étendu leurs opérations dans la région, a-t-on poursuivi.
Le renforcement de la sécurité et de la gestion des frontières en Afrique de l’Ouest figure parmi les priorités alignées sur les principales menaces liées au terrorisme et à l’extrémisme violent identifiées dans le plan de travail du Groupe de travail sur le renforcement des capacités en Afrique de l’Ouest (WAWG) relevant du GCTF.
Le WAWG, créé en 2017 et actuellement coprésidé par l’Algérie et l’Allemagne, est soutenu de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en tant que partenaire de mise en œuvre. Sous le mandat Algérie-Allemagne, le WAWG continuera, d’après le GCTF, à déterminer les domaines prioritaires nécessitant un renforcement des capacités pour prévenir et contrer le terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Le GCTF est une plateforme informelle, apolitique et multilatérale créée en 2011 en vue de renforcer les efforts déployés au niveau international de lutte contre le terrorisme et de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent pouvant mener au terrorisme.
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