« Nouvelle attaque terroriste au Nord de Dapaong ce samedi 9 juillet 2022 vers 23 h, dans la localité de Natigou. Selon les premières informations recueillies sur place, 7 enfants seraient morts et 3 autres gravement blessés suite à l’explosion d’une mine artisanale », écrivait hier Emmanuelle Sodji, journaliste et correspondante de France 24 pour le Bénin et le Togo.
Elle avait précisé comme source la Radio Motaog. Plus tard dans la journée, alors que plusieurs médias parlaient de
l’explosion de mines enfouies dans le sol, l’on apprend qu’il s’agissait plutôt d’une explosion venue de la zone aérienne ; autrement dit, il s’agirait d’une attaque par drone.
Cela fait la quatrième attaque terroriste qu’enregistre le Togo en moins d’un an. Malgré la bravoure des Forces de
défense et de sécurité (FDS), notre pays est malheureusement de nouveau en deuil. Les terroristes ont peut-être
décidé de frapper dans le tas… comme on a pu l’observer ailleurs, les djihadistes ont souvent pour objectif de faire le plus de victimes possible (militaires ou civiles), pour créer la psychose, et surtout pour donner l’impression que les
gouvernants ont échoué face à leur responsabilité de protéger leurs populations.
Il y a quelques semaines, le gouvernement a décrété l’Etat d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes. Il est vrai que l’ennemi a souvent une longueur d’avance. Il use de l’effet de surprise et attaque de façon lâche. Envoyer des drones pour larguer des explosifs sur des enfants, est une lâcheté. Il est donc clair que le gouvernement
doit faire un meilleur usage de l’Etat d’urgence sécuritaire.
L’Assemblée nationale adonné son accord pour que l’on puisse augmenter les moyens d’action des FDS. Face à la situation, il faudra certainement agir d’urgence. De plus, il faudra rapidement aller vers une synergie d’action entre les pays de la sous région pour de meilleurs résultats dans la lutte contre le terrorisme.
Quoi qu’il en soit, les plus hautes autorités de la République togolaise (dont le président de la République Faure
Gnassingbé) et la hiérarchie militaire ont été plus d’une fois claires sur le fait que pas un seul centimètre carré ne sera cédé à ces bandits.
Edem Dadzie