Au Togo, le Projet de transformation agroalimentaire soutenu par la Banque africaine de développement atteint sa vitesse de croisière

projet est financé à hauteur de 47 % par la Banque africaine de développement, de 28 % par la Banque ouest-africaine de développement, de 17 % par le gouvernement togolais et de 8 % par la Fondation Seamaul

 

Dans l’agropole pilote de Kara, à quelque 423 kilomètres au nord de Lomé, la capitale togolaise, les bulldozers et les herseuses ne cessent de vrombir. À quelques mètres du bruit assourdissant, des ingénieurs et techniciens agricoles supervisent les travaux et discutent avec des représentants des populations riveraines du chantier en cours. Lancé à la fin de l’année 2018, le Projet de transformation agroalimentaire du Togo (https://bit.ly/3WPqRAx) a atteint sa vitesse de croisière.

 

D’un coût total de 35,19 milliards de francs CFA (5,36 millions d’euros), dont 22 % assurés par des dons, le projet est financé à hauteur de 47 % par la Banque africaine de développement, de 28 % par la Banque ouest-africaine de développement, de 17 % par le gouvernement togolais et de 8 % par la Fondation Seamaul. Il doit contribuer à accroître la part des produits agricoles transformés sur place, en la portant à 40 %, contre 19 % en 2018, ce, grâce aux investissements privés dans l’agro-parc. Il contribuera également à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et à créer de la richesse et des emplois pour les jeunes et les femmes.

 

Depuis le mois de mars 2022, des unités de production ont été mises en place, de nouveaux espaces de culture ont été aménagés et les capacités techniques des producteurs ont été renforcées.

 

« Dans certaines zones à aménager, nous avons suspendu les travaux pour permettre aux populations de profiter des pluies pour cultiver leurs champs. Sur une partie du site de Kara, nous continuons les travaux pour le périmètre réservé à la culture de l’anacarde », explique Pidezewe Agba, conseillère technique de la zone de Sanda Kagbanda (préfecture de Bassar). Elle indique que trois entreprises ont été retenues pour aménager 3 000 hectares de terre, sur financement de la Banque, et cinq autres pour les travaux d’aménagement de 2 100 hectares, sur financement de l’État togolais.

 

Outre l’accompagnement technique apporté par des conseillers agricoles, les populations ont été dotées d’équipements agricoles, de plants d’anacarde, de semences, d’intrants et de pesticides. Du matériel pour les opérations post-récolte a été acquis et réparti au niveau des zones agricoles prioritaires aménagées : 11 batteuses multifonctions, 22 égreneuses et 1 moissonneuse de maïs, 11 vanneuses de céréales, 3 moulins à soja, 1 tamiseur vibrant, 22 bâches, 11 motopompes avec leurs accessoires et 11 tricycles à bennes.

 

Afin de répondre aux besoins en termes de stockage, d’espaces de séchages et d’accès aux zones de collecte et de distribution, 11 centres de transformation agricole ont été construits à Kara.

 

D’ici à la fin de la campagne agricole de la fin de l’année 2022, tous ces appuis multiformes de la Banque et du gouvernement togolais devraient avoir stimulé la production céréalière pour la porter de 2 043 à 4 522,5 tonnes – soit une hausse de 120 % au moins.

 

« Ces résultats du Projet de transformation agroalimentaire s’inscrivent dans le cadre de l’initiative du gouvernent togolais pour permettre au pays d’accélérer la transformation de son secteur agricole afin de parvenir à une agriculture productive, moderne et à haute valeur ajoutée pour l’économie nationale et la croissance du Togo », explique le responsable pays de la Banque africaine de développement au Togo, Wilfrid Abiola.