COACH EPERVIERS

Togo: ces sélectionneurs locaux qui voulaient remplacer Claude Le Roy

La Fédération Togolaise de Football (FTF) a finalement trouvé le remplaçant de Claude Le Roy ayant démissionné en avril dernier. Un Portugais succède au Français au grand dam des techniciens locaux.

Après cinq ans de mauvais services, le consultant de Canal+ rend son tablier le lundi 10 avril dernier. L’annonce officielle se fait quelques jours plus tard. Dans la foulée un processus de recrutement est enclenché à la FTF. Beaucoup de techniciens locaux ont cru que l’heure est venue de confier la charge de l’équipe nationale fanion à l’un d’entre eux. Au finish, leur déception a été grande.

Ces locaux dans le starting-block

Sur la trentaine de dossiers de candidature déposés sur le bureau du Secrétariat général de la Fédération togolaise de football, figurent cinq qui portent les noms des nationaux. Qui sont-ils ?

Jean-Paul Abalo.

A 45 ans, l’ancien amiénois estime que son heure est arrivée pour devenir le sélectionneur principal des Eperviers avec lesquels il a participé à la Coupe du monde, Allemagne 2006, en tant que capitaine. Jusque-là adjoint du démissionnaire Claude Le Roy, son nom a pendant longtemps circulé comme le digne successeur du Breton. Ce dernier aussi n’a jamais manqué l’occasion de clamer fort ici et ailleurs qu’il souhaite qu’il le remplace un jour.

Au moment opportun, le natif de Lomé est laissé sur le carreau. Cela doit sonner chez lui comme une humiliation.  Un autre mondial a également déposé son dossier.

 

Nibombé Daré.

Né le 16 juin 1980 dans la capitale togolaise, l’ancien joueur de Modèle de Lomé, d’Association sportive de la Kozah (ASKO) fait partie des rares sur le continent à obtenir une Licence A d’entraîneur UEFA.

« Prendre une équipe nationale, ce n’est pas une petite affaire. Toutefois, pourquoi pas si le besoin y est. Je ne ferai que rendre service à mon pays. Cela reste une ambition », déclarait, il y a quelques mois, le jeune technicien qui fait ses preuves en étant adjoint sur le banc du club AFC Tubize en Belgique.

Tchakala Tchanilé.

Le technicien de 52 ans a déjà dirigé les Eperviers entre 2014 et 2015 en succédant au Français Didier Six pour une durée de six mois. Avant d’être catapulté sélectionneur principal, il était l’adjoint de ce dernier.

L’ancien entraîneur de Maranatha de Fiokpo et de Dyto de Lomé doit encore patienter avant de retrouver un jour le banc de l’équipe nationale fanion.

Affo Atty.

L’ancien milieu de terrain, né le 27 août 1971, reconverti dans le coaching, a toujours rêvé d’occuper la place du patron de l’équipe nationale.  Celui qui a été repéré lors de la Coupe du monde U20 organisée en terre chilienne en 1987 pense avoir les qualifications nécessaires pour son ambition. Mais hélas !

Samuel Ekoé Galé.

Le quadragénaire fait partie des anciensde l’Academy Akoussah d’où est aussi sorti notamment Emmanuel Shéyi Adebayor. Titulaire de la Licence A de l’UEFA qu’il aurait obtenue en France, l’ancien footballeur est notamment passé par les U-15 de Dottignies, U19 de Luingne en Belgique avant de finalement poser ses valises à Kotoko de Lavié, un club de seconde division togolaise, une étape qui, selon lui, devrait l’amener « à la tête de la sélection du Togo ».

Consolation

Aucun des cinq aspirants de nationalité togolaise n’a retenu l’attention du jury chargé d’étudier les candidatures. S’ils sont également cinq à faire partie de la short-list (Paulo Duarte, Hugo Broos, Alin Giresse, Paul Put et Laurent Roussey), seul le Portugais, ex-sélectionneur des Etalons du Burkina Faso et des Panthères du Gabon a été choisi.

Et pour consoler les locaux, Jonas Kokou Komla a été nommé sélectionneur par intérim, appelé à diriger les Eperviers en juin contre le Sénégal à Dakar et la Namibie à Lomé lors des deux premiers matches des éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022 ; le temps que Paulo Duarte se libère de son engagement avec son employeur actuel et retrouve son poste en août 2021.

Fabrice Kossivi