Sur plusieurs marchés de référence de Lomé, le bol de gari passe de 600F à 1000F.CFA ; le haricot de 1500-1600 à 2000 F.CFA le bol ; le maïs de 500-550F à 600-650F.CFA le bol ; le riz de 1200F à 1400F.CFA le bol ; le sucre de 1350F à 1400F le bol ; l’huile d’arachide de 900F à 1000F/litre ; le plateau des petits œufs passe de 1500 à 1700-1800F.CFA et le grand plateau
de 2000 à 2.300-2400F.CFA ; etc. », constate “agridigitale.net”. Sans doute la réouverture des
frontières terrestres fermées depuis plus d’un an, pourrait venir soulager cette cherté que subit
le panier de la ménagère. Depuis cette fermeture, plusieurs appels sont lancés aux chefs d’Etat
de la communauté (Cedeao) en vue d’abroger cette mesure prise par l’organisation sous-régionale
pour contrer le coronavirus. La courageuse et judicieuse réouverture des frontières est attendue
pour sauver les commerces, les économies et ces nombreuses familles qui vivent au jour le jour.
La Covid-19 a incité les commerçants et vendeurs à augmenter le prix de certains produits sur le
marché. Le gouvernement avait déjà condamné ce fait et rappelé à l’ordre ceux qui se donnent eux mêmes le pouvoir d’augmenter le prix des produits dans leurs boutiques. Mais malheureusement,
le constat est que le phénomène persiste.
Pour mettre fin à cette pratique, les agents du ministère du Commerce vont renforcer les contrôles
sur le terrain pour veiller au respect du prix des denrées de première nécessité qui ont tendance
à flamber ces derniers mois. Des descentes seront effectuées sur les marchés. « Il faut s’assurer que les prix sont respectés et que les populations n’ont vraiment pas de difficultés d’accès aux denrées de première nécessité. Il faut éviter des spéculations qui sont en fait nuisibles aux populations », a déclaré lundi Kodjo Adédzé, le ministre du Commerce.
Les produits ciblés par les inspecteurs sont le riz, le mil, le maïs, le sorgho, l’huile végétale, notamment. Mais également le ciment et les produits pétroliers. Autre souci, veiller à ce que les produits vendus ne soient pas périmés. La pratique est malheureusement assez courante. Mais à ce jour, rien n’est encore fait.
Le gouvernement part en guerre
Le ministère du commerce avait prévu stabiliser et plafonner les prix de plusieurs denrées et des
matériels de protection via un décret. A titre d’illustration, le sac de 50 kg du riz thaïlandais 5 % brisure est fixé à 18 500 FCFA, le sac de 50 kg du sucre en poudre sera désormais vendu à 6000 FCFA. Quant aux matériels de protection, le prix du gel hydro-alcoolique inférieur ou égal à 100 ml est de 500 FCFA. Les masques de protection seront vendus à 100 FCFA (pour les usages uniques) et 200 FCFA (pour les usages multiples).Selon le gouvernement, ces pratiques auxquelles se livrent certains opérateurs économiques sont contraires aux dispositions des articles 13 et 18 de la loi n°99-011 du 28 décembre 1999 portant concurrence au Togo et créent des pénuries artificielles sur les marchés. Le gouvernement informe les opérateurs économiques que des contrôles inopinés des inspecteurs de commerce, des agents de santé et des forces de l’ordre seront menés sur l’ensemble du territoire à compter de samedi prochain et en appelle à la conscience de tous pour le respect de ces dispositions en ces périodes difficiles. Il faut rappeler que dans un décret pris, mardi 05 mai 2020, le gouvernement a réajusté les prix de ces produits de première nécessité. « Les prix qui sont fixés sont des prix plafonds. Il n’est pas question de dépasser ces prix. Pour le riz 5% brisure thaïlandais, le sac de 50 kg est fixé à 18 500 FCFA. Le riz 25% brisure pakistanais, le sac de 50 kg est de 17 200 FCFA. Donc personne ne peut dépasser ces prix. Il en est de même pour le sucre en poudre où le sac de 50 kg est fixé à 16 000 FCFA. Pour les matériels de protection, le gel hydro alcoolique par exemple, le volume inférieur ou égal à 100 ml, le prix est de 500 FCFA. S’agissant des masques de protection, nous avons deux types de masque. Le prix unitaire des masques à usage multiple est fixé à 200 FCFA, et le masque de protection à usage unique est fixé à 100 FCFA. Il faut que les opérateurs économiques respectent ces dispositions. C’est pour favoriser la consommation des produits en ces périodes difficiles », rappelle Claude Talime ABE, Directeur du Commerce intérieur et de la concurrence. « Tout contrevenant sera sévèrement puni conformément aux lois en vigueur », a-prévenu le ministre. Le Directeur du commerce intérieur et de la concurrence, Talime Abe rassure que tout contrevenant à ces mesures gouvernementales sera sanctionné.
Ces études qui confirment la flambée
Selon le journal “L’Union pour la Patrie”, dans sa livraison du vendredi 14 mai 2021, en avril 2021, l’Indice national harmonisé des prix à la consommation (INHPC) s’est établi à 109,7 au Togo, traduisant une progression de 2,7% du niveau général des prix à la consommation. Cette évolution est principalement due à l’augmentation des indices des fonctions «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées» (+7,7%), «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles» (+0,5%), «Santé» (+0,6%), «Restaurants et Hôtels» (+0,1%) et «Biens et services divers» (+0,2%).
En effet, la hausse de l’indice de la fonction de consommation «Produits alimentaires et boissons
non alcoolisées» est soutenue par la progression des indices des postes «Céréales non transformées» (+11,1%) ; «Légumes frais en fruits ou racine» (+23,2%); «Tubercules et plantain» (+18,3%); «Poissons et autres produits séchés ou fumés» (+6,0%) ; «Légumes secs et oléagineux» (+5,4%); «Autres produits à base de tubercules et de plantain» (+7,0%).
«Sel, épices, sauces et produits alimentaires non déclarés ailleurs» (+4,3%); «Huiles» (+5,7%);
«Pains» (+8,0%); «Fruits secs et noix» (+19,1%) ; «Autres matières grasses» (+15,0%); «Légumes frais en feuilles» (+3,4%); «Poissons frais» (+9,8%); «Agrumes» (+4,0%); «Charcuterie et conserves, autres viandes et préparations à base de viande» (+6,8%). L’augmentation du niveau des indices observée en avril 2021 est le fait du renchérissement des variétés suivantes : «Maïs séché en grains crus vendu au grand bol» (+16,0%); «Riz importé longs grains vendu au petit bol» (+8,7%). «Patate douce fraîche» (+24,0%); «Igname» (+19,0%); «Agbéli (Manioc frais)» (+13,1%); «Doèvi (Anchois) frit» (+22,8%); «Lanhoinhoin (Poisson salé fermenté)» (+19,4%); «Doèvi (Anchois) fumé» (+8,5%);«Doèvi séché» (+8,4%); «Akpala (Chinchard) fumé» (+6,7%); «Saloumon fumé» (+4,8%); «Manvifumé (Hareng)» (+3,3%).
A quand le contrôle ?
Le taux d’inflation calculé sur la base des indices moyens des douze derniers mois au niveau national, est resté stable (2,0%), selon les chiffres statistiques. La réouverture officielle des frontières terrestres, moyens de flux commercial par excellence entre le Togo et les pays frontaliers, estelle l’une des solutions ? La piste est non négligeable. Le ministère en charge du Commerce avait annoncé des contrôles dans les marchés, dans le but de recadrer les commerçants indélicats qui ne respectent pas les prix des denrées de premières
nécessités. Il est observé depuis un moment une flambée démesurée des prix des produits de premières nécessités, un constat qui avait amené certains acteurs de la société civile a interpellé les autorités togolaises, notamment le ministre Kodjo Adédzé.
En réponse à cette interpellation, le ministère avait annoncé qu’ il sera effectué une visite de
contrôle sur le terrain. Dans les marchés, les prix des produits tels que le riz, le mil, le maïs, le
sorgho, l’huile végétale, le ciment et les produits pétroliers seront contrôlés ainsi que leur date de
péremption. « Il faut s’assurer que les prix sont respectés et que les populations n’ont vraiment pas
de difficultés d’accès aux denrées de première nécessité. Il faut éviter des spéculations qui sont en
fait nuisibles aux populations », a indiqué le ministre du Commerce Kodjo Adédzé.
Toutefois, aucune date précise n’a été mentionnée pour le début de cette opération qui couvrira divers marchés de la capitale togolaise et ses environs. Une situation qui de laxisme qui amène aujourd’hui les commerçants à « couper la tête des clients ». A quand donc le démarrage de ce contrôle tant annoncé par le ministère du commerce ?
Source:Abass ISSAKA