spectacle n’est pas beau !
Depuis la scission avec la branche qui constitue aujourd’hui l’Alliance nationale pour le changement (ANC),
l’UFC ne cesse d’enregistrer des crises. Il y a quelques années, à la fin du gouvernement de cohabitation issu de l’accord RPT/UFC, certaines des personnalités qui ont soutenu Gilchrist Olympio jusqu’au bout ont claqué la porte sous prétexte que le parti au pouvoir n’avait pas respecté sa part du contrat et qu’il fallait que le président national de l’UFC en tire toutes les conclusions.
Ce sont Nicodème Habia qui a créé le parti Les Démocrates et Djimon Oré, le Front des patriotes pour la démocratie (FPD). Malgré cela, le parti a tenu bon avec quelques renforts comme Séna Alipui et le Dr Folly Gada Ekoué. Mais, très vite, les vieux démons ont refait surface. Dr Ekoué n’a pas tardé à se plaindre et à annoncer sa démission, alors que la présence de personnes comme lui avait réussi à donner une nouvelle allure au parti. Et c’est au moment où l’on parle de réconciliation qu’une nouvelle crise naît. L’on accuse le député Séna Alipui et l’ancien ministre Eliot Ohin d’être les chefs des deux camps protagonistes qui se battraient pour le contrôle du parti. Récemment, c’est avec consternation que l’on a appris que dans le cadre de l’élection des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’UFC avait introduit deux listes.
L’on n’a pas encore fini d’en parler que l’on apprend qu’il y a eu une bagarre au siège du parti le 1er avril dernier.
Le député Séna Alipui qui est indexé encore une fois, ne reconnaît pas les faits. Quoi qu’il en soit, il y a visiblement
un malaise à l’UFC. « Il n’y a pas de fumée sans la flamme », dit un adage populaire. Les responsables de l’UFC
devraient apprendre à mieux gérer leurs désaccords et arrêter de s’offrir autant en spectacle. Ou alors, comme
suggéré dans le titre de cet article, l’on devrait envisager de dissoudre ce parti.
D’ailleurs, il semble que le ministre de l’Administration territoriale peut prendre une telle initiative s’il se rend compte qu’un parti politique est devenu un problème pour la société. Il y a aussi une autre possibilité. Comme dans notre pays, à la moindre crise dans les partis politiques et syndicats, l’on s’en va créer d’autres organisations, ceux
qui ne se retrouvent plus dans les idéaux et fonctionnement du parti conformément à ses textes, devraient envisager de créer une nouvelle formation politique. Toutefois, la meilleure voie reste la conciliation. Dans tout cela,
c’est le silence de Gilchrist Olympio qui questionne sérieusement… Est-il toujours en vie ?