La sortie médiatique de ce matin, de Gilbert Bawara, devrait être perçue comme la position officielle du gouvernement Togo dans l’affaire Djimon Oré? C’est en tout cas ce qu’on peut conclure des propos du ministre de la fonction publique.
Interrogé par nos confrères de Victoire Fm sur l’arrestation du président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD), le ministres n’est pas passé par quatre chemins pour condamner les propos de son ex-collègue.
« J’ai lu et entendu des gens qui parlent de liberté d’opinion ou d’expression. Mais il n’y a pas de droit et de liberté sans limite. Si on tient des propos qui sont en infraction avec les lois, on doit répondre devant la justice. On induit la population en erreur en estimant que la liberté d’opinion et d’expression seraient des libertés sans borne et sans limite » explique Gilbert Bawara.
Le Gouvernement de Faure Gnassingbé ne se reconnait pas dans les propos de président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD).Des propos qui devraient d’ailleurs être justifiés compte tenu de leur gravité.
« Vous savez, j’ai eu mon premier poste dans le système des nations unies au Rwanda qui a subi un incroyable génocide. Alors quand on utilise certains mots, il faut faire preuve de responsabilité. M. Djimon Oré a été mon collègue. Nous avons été ministres. Maintenant, la question est de savoir, tout ce qu’il est en train de dénoncer, est ce que c’est quelque chose qui existait avant qu’il soit ministre ? Ou c’est un constat qu’il effectue seulement après qu’il a été ministre. Si seulement, c’est après avoir été ministre qu’il fait ce constat, c’est qu’il manque de repère et de valeur »,conclut-il.
Pour rappel, Oré Djimon a été arrêté pour tentative de troubles aggravés à l’ordre public, et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique. Il est jusqu’à présent gardé dans les locaux du Service central de recherche et d’investigations criminels (SCRIC) en attendant sont jugement.
Daniel Addeh
