Dans un environnement social , les journalistes constituent un pouvoir. Ils sont l’architecte principal de la fabrique de l’opinion publique . 31 Décembre 2019 à aujourd’hui , en écoutant , lisant les interventions , les analyses de nos journalistes pro-démocratie , nous nous posons la question sur:
– l’opinion publique qu’ils sont en train de fabriquer .
– ce que nous pouvons faire avec cette opinion publique au Togo
– ce que cette opinion publique peut provoquer
Nous pouvons résumer les interventions de nos journalistes pro-démocratie en : La réduction de la lutte pour l’existence des institutions , structures au service de l’Homme à une querelle entre les partis politiques pro-démocratie et le clan gnassingbé au pouvoir depuis 1963 .
Ce qui fait que nous constatons un schéma de communication visant à déresponsabiliser le togolais de s’engager ou le dissuader de prendre des initiatives ou de mener des réflexions vers la libération collective. En se basant sur la lutte de libération , pour l’éradication de la faim , l’instauration des structures et institutions au service de l’Homme dans l’histoire du monde et particulièrement en Afrique .
Nous nous interrogeons beaucoup sur l’invitation de certains mots ou l’utilisation d’un groupe de mots sur le champ médiatique . Ce sont des mots en apparence qui donnent l’illusion de venir en aide au peuple , jeune . Mais si nous rentrons dans le quotidien de vie des togolais et sur les principes de lutte , et les lois cosmique de l’attraction et surtout sur l’histoire de vie de certains leaders dans une lutte .
Nous pouvons affirmer que ces mots dans le schéma de communication des Hommes de plume au #Togo posent un sérieux problème sur la question du pouvoir des mots dans un environnement dictatorial .
Nos journalistes peuvent-ils nous dire qu’ils n’ont pas conscience de l’impact des mots sur la conscience collective ?
En se basant aussi sur les analyses de l’opprimé , d’un peuple martyrisé, par Frantz Fanon et Sankara nous pensons que nous ne pouvons pas juger de la même manière ceux qui subissent le régime Gnassingbé et dont la psychologie , le mental a subi l’influence de ce dernier et les oppresseurs .
Ainsi l’analyse de l’opprimé et de ses portes paroles doit toujours prendre en compte les conditions socio-politico-économiques dans lesquelles ces deux groupes de personnes ont grandi et les séquelles psychologiques qu’ils traînent.
Si nous devons analyser les leaders ou portes paroles pro-démocratie en prenant en compte le facteur , un peuple en lutte dans un environnement dictatorial .
Nos journalistes aussi , doivent être analysés , à travers ce facteur .
C’est pour cette raison , que nous pensons qu’il est urgent aujourd’hui , qu’une assise de journalistes pro-démocratie se fasse au Togo et dans la diaspora pour mener une réflexion véritable sur les enjeux du peuple #togolais d’aujourd’hui .
Et voir les moyens que nous devons mobiliser pour nos journalistes pro-démocratie pour qu’ils mettent véritablement leur pouvoir au service du peuple afin de sortir la communication actuelle des mots, groupes de mots , concepts en apparence qui sonnent bien , font croire que c’est le chemin pour une révolution mentale !
Alors que leurs utilisations :
• ne viennent que renforcer , encourager les togolais dans la résignation , inaction ;
• servent simplement d’arguments aux #togolais victimes quotidien du contrôle social Gnassingbé à avoir la bonne conscience devant le drame qui se joue au #togo .
Pour la semence véritable des mots qui vont contribuer à l’émancipation mentale des togolais . Car Steve Biko disait : « L’arme de l’oppresseur c’est l’âme de l’opprimé » .
Nous devons nous réinterroger sur la nécessité d’utilisation de certains mots , groupes de mots , concepts dans le champ médiatique des combattants pro-démocratie surtout de nos journalistes du peuple .
Parmi ces éléments de construction du discours social prétendant aider , émanciper les togolais nous avons :
• Mort inutile
• Arrêté inutilement
• Les togolais ont trop donné
• Les togolais ont les yeux ouverts maintenant
• Les opposants corrompus , traîtres
• Les enfants des opposants
• Le problème togolais est spirituel
• Mawoulawoe
• Le #Togo est un pays atypique
Alors que dans un environnement socio-économico-culturo-psychologico-politique, il n’existe pas de mots neutres .
Chaque mot, groupe de mots , concepts nourrissent toujours une idéologie donnée .
Ces mots , concepts que nous avons intégré dans le champ médiatique au #Togo nourrissent-ils une idéologie ?
Cette idéologie va aider les togolais à lutter efficacement pour l’éradication de la faim , la réinstauration des structures et institutions au service de l’Homme , pour la jouissance pleine des droits socio-politico-économiques ?
L’idéologie que nous nourrissons à travers l’utilisation de ces mots et concepts va provoquer quoi dans la tête des togolais victimes du contrôle social gnassingbé ?
Avec les faits historiques et présents dans le cadre d’une lutte de libération ; il est clair que ces mots et concepts constituent plutôt une arme neurolinguistique qui visent indirectement à provoquer l’obéissance sans contraintes , à amener le maximum des togolais à faire avec le clan gnassingbé malgré eux .
Sankara disait : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère »
Il continue en affirmant : « Les grandes tragédies de l’histoire révèlent les grands Hommes . Mais ce sont les minables qui provoquent les tragédies . »
Sankara poursuit avec ceci : « Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’Hommes quelques soient leurs compétences . Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie » .
Nous , nous affirmons , un peuple en lutte pour son autodétermination , sa liberté et prospérité ne saurait sous-traité son combat à un groupe de personnes quelles que soient leurs compétences .
Les peuples en lutte pour leur liberté assument toujours leur propre combat en faisant des sacrifices nécessaires jusqu’à la victoire finale .
Donc nous pensons que les Hommes du plume pro-démocratie pour l’efficacité de la lutte doivent se départir de ces groupes de mots , concepts subtils qui nourrissent indirectement l’oppresseur .
Il doivent alors aller à l’école de Norbert Zongo et de Saül ALINSKY pour éduquer , organiser et armer mentalement , psychologiquement , culturellement , politiquement, spirituellement et économiquement le peuple .
Chaque togolais , groupe socio-professionnel doit être en mesure de s’organiser , se mobiliser et prendre des risques pour la jouissance pleine de ses droits socio-politico-économiques .
Il n’est plus question pour les Hommes de plume de construire une opinion publique d’un libérateur au #Togolais.
Comme Steve Biko , les Hommes du plume doivent réinterroger les concepts sociaux , les faits , les schémas mentaux …..
Ils doivent réintroduire une lecture nouvelle de la réalité sociale qui va libérer les énergies créative , imaginative et d’action chez chaque togolais .
En bref , les Hommes de plume pro-démocratie doivent réétudier la psychologie collective et redonner de l’espoir , du courage pour le #Togo nouveau maintenant .
Ils doivent aussi poser les bases des principes et valeurs qui va régner dans le #Togo nouveau .
En bref , les Hommes de plume pro-démocratie du #Togo , dans l’étude de la conscience collective togolaise , doivent faire plus que Frantz Fanon .
Si dans un environnement dictatorial , on utilise sa force pour produire plus de désespérés , résignés , d’impuissants ….. on doit se réinterroger beaucoup .
Les Hommes de plumes , les militants pro-démocratie , la minorité , les artistes , les intellectuels , les jeunes , les étudiants, les syndicats , les religieux …… ont la lourde responsabilité d’organiser , d’armer mentalement , psychologiquement ….les togolais pour le #TogoNouveau maintenant .
Nous sommes une génération de résultats positifs .
La victoire est nôtre maintenant .
Fovi Katakou ( b-a-b-a , RAL )
Nature-Homme-Societe