encadrement. Notez du reste que la dépénalisation du délit de presse au Togo est une réalité depuis 2004,même si sa compréhension par les uns et les autres reste aléatoire. En conséquence, le cadre dans lequel les délits de presse sont punis est défini par la loi. Cependant, les violations
flagrantes du code de la presse et du code d’éthique et de déontologie du journaliste, que la presse s’est, elle même donnée, doivent-elles rester impunies ? Dans un État de droit, la loi s’applique à tous, et c’est justement l’un des engagements les plus forts de la presse, faire en sorte que les textes de la République s’appliquent à tous sans parti pris. Dès lors, lorsque l’on assiste, comme vous le dites, à des journalistes sanctionnés, avertis ; un retrait de récépissé à un organe ; des interpellations de professionnels de médias, l’on est, bien souvent, que dans l’expression de la responsabilité de l’État. Il ne m’appartient alors pas d’apprécier, dans un sens comme dans l’autre, les décisions d’une autorité administrative indépendante et a fortiori de justice.
de soi lorsque les deux facteurs sont réunis. Pour ce qui est de l’assainissement du secteur de la presse, il s’agit d’un véritable challenge. Il en va ainsi, parce qu’il mobilise tous les acteurs, que ce soient les journalistes de la presse privée et publique, les autorités de régulation et d’autorégulation, l’État à travers le ministère de la communication, et des médias. Nous n’avons en vrai qu’un rôle de médiation, d’accompagnement et de formation, entre autres. Il nous faut
des organes de presse plus professionnels, viables économiquement, et qui participent pleinement à la construction de notre pays. Par exemple, aujourd’hui notre paysage médiatique est constitué en grande majorité de généralistes. Il me semble que nous devrions travailler pour aller vers des médias thématiques. La spécialisation des journalistes et des médias est un enjeu crucial. Lors des nombreux échanges que j’ai eus avec les journalistes, il est apparu clairement que tant que tout le
monde continuera à faire la même chose, de la même manière et dans le même chronogramme, il sera difficile d’avoir des sociétés de presse viables. De grandes aventures technologiques nous attendent avec le passage au tout numérique notamment. Il faudra être prêt. Soyons dans l’anticipation, nous nous éviterons ainsi toute surprise désagréable.
l’aide de partenaires comme la France sur des projets comme le PROFAMED, le projet de formation et d’appui au secteur de l’audiovisuel et des médias, à mobiliser des moyens pédagogiques. Ceux-ci permettent à plusieurs journalistes, en activité, de compléter leur cursus universitaire. Cette approche est complétée par des formations continues au fil de l’année.
Ensuite, des moyens financiers sont mobilisés. L’aide de l’État à la presse est le premier outil qui permet d’accompagner les organes de presse. Nous œuvrons à l’effectivité du Fond de soutien à la presse, qui devra permettre de changer de braquet quant à l’accompagnement des journalistes.
La presse togolaise est appelée à une profonde mutation, qui doit permettre
aux organes de presse de se transformer en sociétés de presse comme l’énonce le nouveau Code de la presse, et ainsi s’offrir une marge de manœuvre plus importante sur le plan financier. Nous avons foi en ce que cette mutation puisse permettre à la presse de franchir de nouvelles étapes. Nous ne sommes qu’environ huit millions d’âmes pour un nombre, à mon avis, trop important d’organes de presse. Combien de nos concitoyens lisent la presse ? Faut-il continuer à créer des
organes de presse ? Pourquoi ne pas envisager la rationalisation de l’existant et évoluer ensemble vers des groupes de presse, avec des ressources humaines et financières mutualisées ? La couverture de l’actualité nationale, ainsi que celle de nos régions, ne sera que plus aisée et plus
pragmatique, garantissant un meilleur retour sur investissement.
l’État pour envisager les pistes d’amélioration du soutien de l’État. L’aide de l’État à la presse n’est pas la piste unique, les formations, les colloques, sont autant de pistes envisagé









































































































































