Le Togo, un pays côtier d’Afrique de l’Ouest menacé de terrorisme, va se doter d’un organisme qui centralisera et diffusera les informations afin d’assurer une meilleure gestion des frontières. La création de cet organisme dénommé « Autorité togolaise des frontières » (ATF) a fait l’objet d’un décret adopté récemment par le gouvernement togolais. Cette structure vise à mutualiser les dispositifs existants, notamment la commission de gestion des frontières maritimes et la commission de gestion des frontières terrestres, selon le portail de la présidence de la République togolaise.
L’AFT permettra d’éviter les éventuels chevauchements et d’améliorer l’organisation, le stockage et la diffusion des informations relatives aux frontières nationales. Elle optimisera ainsi la gestion des frontières maritimes et terrestres et favorisera une approche globale et interactive dans l’élaboration des réflexions et stratégies portant sur la juridiction territoriale, maritime et aérienne du pays.
La menace terroriste, initialement localisée dans des États sahéliens enclavés, notamment le Niger, le Burkina Faso et le Mali, commence à s’étendre vers les pays du golfe de Guinée : Bénin, Togo, Ghana et Côte d’Ivoire. Les zones septentrionales des quatre derniers pays concernés par le projet sont vulnérables à la menace djihadiste en raison de leur proximité géographique et socio-culturelle avec le Sahel, épicentre du terrorisme international. Dans ces zones, un sentiment d’abandon de l’État est présent chez les populations, notamment les jeunes qui peuvent rallier des groupes terroristes.
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