Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), arrivé second à l’issue de l’élection présidentielle de février 2022 selon les chiffres officiels de la Cour constitutionnelle, aujourd’hui en exil, ferait partie des opposants au régime cinquantenaire mis sous surveillance via le fameux Pegasus.
Depuis son lieu de cachette, l’ancien Premier ministre d’Eyadéma Gnassingbé, chef de l’Etat décédé le 5 février 2005 après 38 ans passés au pouvoir, fait un posting sur Twitter dans le quel il fait une corrélation entre l’outil espion et la disparition du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba, 52 ans, ex-patron du 1er BIR, retrouvé mort dans son bureau au camp à Agoè au matin du 4 mai 2020, au lendemain donc de la prestation de serment pour un quatrième mandat du chef de l’Etat, arrivé au pouvoir en 2005 à la suite du décès de son père.
En effet, croit savoir l’opposant, cet officier supérieur des Forces armées togolaises (FAT), « a confié à un diplomate du G5 qu’il va rétablir la vérité des urnes ». « Le vainqueur étant A. Kodjo. Trahi par Pegasus il est décapité dans son bureau la nuit », enchaîne-t-il.
Et de provoquer en laissant lire que Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat, connaîtrait « l’assassin et doit le livrer à la justice », voulant ainsi relancer les débats sur l’origine du tragique décès du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba.
L’enquête ouverte à la suite de l’acte ignoble survenu dans la nuit du 3 au 4 mai 2020 ne donne rien, du moins pour le moment. Néanmoins, il est acté qu’il aurait été tué par sa propre arme, un revolver de marque Beretta, dans son bureau. Certains parlent d’un règlement de compte. Provenant du camp présidentiel ou des FAT ?
Une chose est sûre, la dépouille de la victime, tuée d’une balle, est toujours gardée soigneusement à la morgue de Lomé après l’autopsie. Au grand dam de la famille et des proches de l’officier Losso qui souhaite le récupérer et l’enterrer.