Togo-D2 : Une affaire de corruption plane sur le match de barrage ASFOSA-Gbikinti

Cette rencontre importante ayant permis à l’Association sportive de la forêt sacrée (ASFOSA) de se maintenir en deuxième division après sa nette victoire 3-0 sur Gbikinti aurait été manipulée. Les acteurs impliqués dans cette affaire vont devoir répondre aux questions de la Commission de discipline de la Fédération togolaise de football (FTF).

Manipulation

De gros soupçonnés de corruption planent sur le match de barrage entre ASFOSA et Gbikinti. Ce franc succès a permis au club cher au président Amouzou Têtê de se maintenir dans l’antichambre de l’élite, reléguant ainsi en troisième division le club de Bassar, il sera entaché d’irrégularités. Il aurait été possible après qu’un certain nombre de personnes ont été mouillées.

Audition

Gbikinti de Bassar (cliché d’archives)

Y a-t-il eu effectivement corruption des dirigeants et joueurs du club adverse avant que le club de Bè, un quartier populaire de Lomé, ne gagne et ne se maintienne en D2 ? C’est l’équation à laquelle les membres de la Commission de discipline de la FTT vont tenter de résoudre. Son président, Raymond Sama, a convoqué les acteurs impliqués dans cette affaire pour une audition.

« L’entraîneur d’ASFOSA, les joueurs Komlan Désiré Zigan et Ridwan Akondo, gardiens de but de Gbikinti FC, Agbléwonou Komlanvi, commissaire au match, le Secrétaire général de Gbikinti FC, le Secrétaire général d’ASFOSA et le joueur Dakou Gérôme sont convoqués devant la Commission de discipline pour audition le 30 juillet 2021 à 9 heures », indique la convocation.

Le document précise qu’« Il sera question au cours de cette audition d’élucider le dossier N°009.CD.2020-2021-Gbikinti FC vs ASFOSA portant sur une manipulation de match ».

Encore Gbikinti ?

Ce n’est pas la première fois que le club de Bassar est impliqué dans une affaire de corruption. Nous étions en 2017. Le 28 mai, précisément, lors de la dernière journée du championnat national de football de première division, Gbikinti, pour se maintenir dans l’élite, a étrillé 11-0 Maranatha de Fiokpo, classé à l’époque des faits troisième du championnat.

L’affaire tourne rapidement au scandale.  Trois jours plus tard, la Fédération togolaise de football prend une décision radicale. Ce score extraordinaire, selon l’instance faîtière, « soulève beaucoup d’interrogations qui méritent d’être éclaircies », fait-elle remarquer dans un communiqué, suspendant provisoirement « de toute activité organisée par la Fédération jusqu’à décision à intervenir » parce qu’elle soupçonne « fortement une possible violation des règles éthiques ».

La Chambre d’instruction de la Commission d’éthique de la FTF est sollicitée pour faire la lumière sur ce scandale sans précédant dans le football national. Finalement au nom de la réconciliation, aucune conséquence ne sera tirée de cette affaire qui a fait grand bruit en dehors des frontières togolaises.