A l’occasion de la visite de Recep Tayyip Erdogan au Togo, des affiches géantes à la gloire des deux dictateurs ont été confectionnées et placardées dans les rues nauséeuses de Lomé avec l’inscription : « Ensemble un monde juste est possible ». Depuis quand des tyrans qui ont pris leur pays en otage, martyrisent, oppriment leur peuple, font taire toute voix dissonante, ont rendu le monde meilleur ? En Turquie, les opposants sont considérés comme les plus grands criminels et traités comme tels. Même dans leur exil, ils n’ont pas le repos. Ils sont traqués, persécutés.
La preuve, les Turcs qui ont trouvé refuge à Lomé et qui ont créé des orphelinats, des écoles, comme l’Ecole Internationale Atlantique à Agoè et Tokoin Gbonvie-des établissements qui offrent aussi bien aux Togolais qu’aux étrangers des conditions d’études très favorables et d’excellentes commodités pour la réussite de leurs cursus scolaire-, sont sommés de quitter le pays. Les opposants au régime d’Erdogan sont persécutés partout sur le continent, au Niger, au Burkina, etc. Dans ces pays, le despote turc a décidé d’y construire lui-même des écoles. C’est le cas de l’Ecole internationale Maarif que la première dame turque a inaugurée mardi à Lomé.
Comme Erdogan, Faure Gnassingbé et sa minorité qui ont fait main basse sur toutes les richesses et ressources du pays, ont contraint des milliers de ses concitoyens et opposants à l’exil. Ceux qui sont restés au pays sont surveillés comme du lait sur le feu au moyen d’armes numériques sophistiquées acquises à prix d’or alors que les structures sanitaires et scolaires sont dans un état de décrépitude avancée. Pendant que les populations ploient sous la vie chère, Faure Gnassingbé a préféré mobiliser des centaines de milliards FCFA pour acquérir des armes. Peut-on être plus méchant que ça ? Les dictateurs n’ont jamais créé un monde meilleur. Au contraire, c’est eux qui sont à l’origine de l’extrême souffrance de l’humanité à cause de leur stupide méchanceté et intolérance.
Et puis, quand le jeune doyen voyage dans ces pays, est-ce que ses hôtes se donnent la peine de confectionner ces genres d’affiches à sa gloire ? Ils ont d’autres chats à fouetter, d’autres choses plus utiles à faire que de s’occuper des futilités. C’est toujours dans nos satrapies qu’on assiste à ces balourdises. Avec ça, on n’évoluera jamais.
Quotidien Liberté