Togo: Gretah Waklatsi s’exprime enfin sur l’affaire Aristo Le Blédard

Le conflit opposant l’influenceur et la présidente d’une association humanitaire, tous les deux togolais établis dans l’hexagone, est toujours pendant devant la justice de leur pays d’origine.

Aristo Le Blédard, très actif sur les réseaux sociaux avec ses vidéos délirantes et provocatrices, accusé de diffamation et d’insultes, fait profil bas suite à sa garde à vue de deux jours à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et après sa condamnation par le juge d’instruction à payer à Gretah Waklatsi, la plaignante, la somme de 3000 euros, soit l’équivalent de 2 millions de FCFA.

C’est l’accord qui a été trouvé entre les deux camps en conflit. L’influenceur et hommes d’affaires accepte, sous peine de mandat de dépôt de payer, les frais de déplacement, Paris-Lomé-Paris, et en plus des honoraires de l’avocat de la partie adverse. En garantie, il a remis son passeport aux autorités compétentes.

Bruce Aristide Soglo, à l’état civil, fondateur de la marque Aklaaa, qui nargue souvent sur les réseaux sociaux, visiblement n’a pas encore mobilisé les sous requis pour s’acquitter de ces frais bien qu’il ait lancé un appel de fonds.

Gretah Waklatsi, 46 ans, jusque-là très discrète sur l’affaire, a abordé le sujet au détour d’une interview relative à la promotion de son ouvrage « Trésor Bafoué », ce 10 juin à Lomé.

En effet, rapporte le confrère togotopnews, la native de Lomé confirme qu’un accord a été trouvé. « …c’est une affaire qui est en justice et qui n’est pas encore réglée », a-t-elle tenu à préciser, avant d’affirmer que « C’est vrai qu’on a trouvé un consensus avec l’aide des hommes de lois mais ce n’est pas encore terminé. Donc je ne suis pas encore autorisée à en parler pour l’instant ».

La Franco-togolaise, fondatrice de l’association humanitaire 1.2.3.Togo, a profité de l’occasion pour souligner qu’elle et Aristo Le Blédard ne sont guère des ennemies, « c’est un frère, il restera un frère », reprend-elle. Si elle a porté plainte contre son « frère » comme elle l’appelle, c’est pour exiger « tout simplement un peu de respect, c’est tout », dénonçant ainsi à mots voilés le fait que certains utilisent les réseaux sociaux « pour salir la réputation d’une personne, l’avilir, la détruire pour, on ne sait quelle raison » comme elle le signale déjà dans son livre « Trésor bafoué » dont elle fait la promotion.

L’homme qui aime les buzz depuis sa garde à vue, disions-nous, fait profil bas. Ses visiteurs du soir également se gardent d’en parler publiquement. Si l’affaire est encore pendante devant la justice togolaise, c’est parce que les 2 millions de FCFA ne sont pas encore remboursés à la plaignante afin qu’on lui restitue son passeport devant lui permettre de de voyager.

 

Fabrice Kossivi