Bonjour,
La situation sociale dans notre pays a atteint un niveau plus qu’inquiétant. Les efforts fournis par les autorités gouvernementales n’ont pas suffisamment d’effet. Plusieurs d’entre nous sont ainsi condamnés à la mendicité et parfois à des actes encore plus dégradants et humilants.
Ce n’est plus une surprise de voir des gens perdre leurs proches car n’ayant pas suffisamment de moyens pour les amener à l’hôpital ou pour acheter les produits. Pendant ce temps, faire les courses au marché devient un luxe. Que dire de l’enseignement et de l’éducation ? Les disparités y sont palpables. Les lieux de cultes devenus pour beaucoup un lieu d’exhibition de nouvelles tenues et des centres commerciaux pour certains pasteurs; on y ressent la différence comme un péché. Sur un autre front, si les uns sont au chômage, les autres sont sous-employés; si certains se voient obligés de céder face à des employeurs qu’on peut difficilement qualifier de scrupuleux, d’autres s’estiment obligés de rédiger de malheureuses lettres pour demander pardon à leurs employeurs pour avoir osé réclamer leur droit. La situation est très inquiétante, oui.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne saurais rester silencieux face à la crise que traversent les employés de la société Amina et de bien d’autres encore dans notre pays.
Ces crises nous interpellent, nous acteurs politiques, nous leaders sociaux, nous aspirants à diriger, nous dirigeants, nous jeunes leaders, nous peuple togolais. Nous devons agir.
Il fut un temps, les questions exclusivement politiques étaient pour beaucoup la grande priorité. Nous devons comprendre, accepter et agir en prenant cela en compte, que la grande priorité et la grande urgence aujourd’hui dans notre pays, c’est le social. Surtout par ces temps qui courent.
Le Togolais doit vivre. Et vivre décemment. Le Togolais doit se soigner. Se soigner décemment. Le Togolais doit s’habiller. S’habiller décemment.
Il est donc temps pour nous tous de réfléchir et d’agir en laissant derrière nous nos différences politiques pour sauver notre peuple, sauver les cas désespérés, sauver le social, sauver les employés de la société Amina.
J’interpelle ici le chef de l’Etat, les membres du gouvernement, les députés à l’assemblée nationale, les leaders politiques, les leaders de la société civile, la diaspora et les acteurs majeurs de notre économie à se pencher sérieusement sur le cas Société Amina ainsi que sur les autres cas médiatisés ou non médiatisés afin qu’ensemble nous trouvions solution à notre peuple. Après tout, c’est cela notre mission.
Que le Très Haut bénisse le Togo et qu’Il nous comble de Sa Sagesse!
Kodjovi Atna Thon, PhD.
*The Power of Determination!