Togo: la claque de Payadowa Boukpessi à l’ANC

La nouvelle s’est rependue comme une trainée de poudre. L’ANC a claqué la porte des discussions de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP). Un départ sur lequel ironise Payadowa Boukpessi, le ministre en charge de l’Administration territoriale.

L’ANC a décidé de quitter les discussions entamées au sein de la Concertation nationale des acteurs politiques estimant, selon un communiqué rendu public, que le dialogue politique n’a pu véritablement s’installer.
« Nous ne pouvons nous retrouver cantonnés dans un rôle d’accompagnateur et de faire-valoir, pour une
opération de saupoudrage ou de replâtrage du cadre électoral de notre pays, que l’ensemble des
populations togolaises juge inique et propice à la fraude en faveur du pouvoir en place. Nous rappelons que
pour l’amélioration de ce cadre électoral, la communauté internationale a formulé, par l’intermédiaire de
l’Union Européenne (UE), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et les Nations Unies
(PNUD), à maintes reprises, à travers de nombreux rapports d’observation et d’évaluation des élections et
des processus électoraux au Togo, des recommandations pertinentes qui sont demeurées lettres mortes à
ce jour », mentionne communiqué du parti orange.

La réaction du ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi ne s’est pas faite attendre. Interrogé par nos confrères de Republicoftogo, l’autorité politique a laissé entendre ceci : « Ils ont envoyé un courrier hier alors que les travaux de la CNAP prennent fin aujourd’hui (mardi, ndlr). Vous avez participé aux travaux pendant six mois et tout le monde sait qu’aujourd’hui c’est le dernier jour et hier vous dites que vous quittez ».

17 réunions ont eu lieu auxquelles l’ANC a participé. Et sur les 11 réunions plénières, la délégation de l’ANC était présente dix fois. Ce qui fait dire à Payadowa Boukpessi, que contrairement à tout ce qui a été raconté, les travaux ont pris en compte les propositions des uns et des autres, y compris celles de l’ANC.

Une cinquantaine de nouvelles mesures, concernant notamment le code électoral, la constitution, la loi sur les manifestations, la loi sur la décentralisation, la charte des partis politiques, ont été adoptées.
Pour le ministre, les choses sont simples, la décision de l’ANC est « une manœuvre politique ».
« S’ils étaient partis plus tôt, comme le CAR, on aurait pu comprendre, mais ils ont participé à tout et on a tenu compte de ce qu’ils ont proposé », a-t-il ajouté.