Je n’en reviens pas.
Il me semble qu’il y’a un vrai souci d’élégance dans le langage de nos officiels. Lundi matin, le ministre de l’enseignement supérieur était invité dans l’émission Audi Actu, par nos confrères de Victoire FM.
Il a trouvé opportun d’ironiser sur les gestes de solidarité que mène l’honorable Gerry Taama, dont entre autres, des lampadaires dans des milieux qui, plus est, ne disposent pas d’électricité.
Il trouve donc que lorsqu’on fait des gestes de solidarité à une population à la base, on ne claironne pas. Il va d’ailleurs plus loin pour soutenir que ce n’est pas avec 10 lampadaires qu’on développe un pays et que le problème reste entier.
Analyse? Quel est l’intérêt d’un tel langage ?
Un député, de surcroît président d’un parti politique, qui aspire, en toute logique, à se faire une aura nationale en vue de conquérir au besoin le pouvoir, quel est son mal à communiquer sur ses actions de terrain?
Pourquoi un ministre de gouvernement peut-il autant s’intéresser aux activités d’un chef de parti politique ? Est-il en campagne ou l »a-t-il comme adversaire ?
Mais mieux, lorsqu’il soutient que les lampadaires ne garantissent pas le développement d’un pays, est-il vraiment sérieux ?
Imaginez juste, imaginez vraiment que chaque officiel, tel que nous les connaissons, se résout à faire un peu de ce qu’il peut dans sa localité un comme le fait le Président du Net, pensez-vous que le peuple togolais serait dans la précarité actuelle qui est la sienne?
Honnêtement je n’ai pas envie de trop parler cet après-midi, du coup je m’en tiens à ce que j’ai dit pour l’instant, en faisant foi en la capacité d’analyse de chacun d’entre vous.
Source: Luc Abaki