Le coach principal de l’Association sportive de la forêt sacrée (ASFOSA) est reconnu coupable dans l’affaire de la corruption qui agite actuellement le football togolais.
En effet, à la veille d’ASFOSA-Gbikinti à Kara en juillet dernier, comptant pour le barrage de maintien en deuxième division, Amah Kouawou a convaincu le portier de l’équipe adverse de lever le pied pour que l’equipe qu’il dirige gagne, s’assurant ainsi sa place dans l’antichambre de l’élite.
Comme convenu, le scénario se déroule parfaitement. Les joueurs de la forêt sacrée gagnent sur un score sans appel de 3-0. Les supporters de ce club mythique qui peine à monter en première division jubilent.
Cette joie est de courte durée. Pour cause, une partie des dirigeants de Gbikinti porte plainte, accusant son adversaire de corruption. La Commission de discipline fait ses propres recoupements et conclut à la véracité des faits. Depuis quelques jours, circulent sur les réseaux sociaux, des audios où l’attend la voix d’Amah Kouawou supplier le gardien Komlan Désiré Zigan de lui faciliter le match décisif en contrepartie de son recrutement en plus d’autres récompenses.
Le principal instigateur de la manipulation du résultat de match est lourdement sanctionné. « C’est donc une saison cauchemardesque pour le club ASFOSA de Lomé. Après la sanction de son adjoint Adika Mawuli dans une autre affaire de discipline en milieu de saison, c’est le tout du coach principal Amah Kouawou d’écoper d’une sanction de 10 ans. En effet, après avoir écouté les différentes parties dans l’affaire de corruption sur le match de barrage entre Asfofa et Gbikinti FC, la commission de discipline de la Fédération Togolaise de Football a prononcé une interdiction d’exercer de toutes activités liées au football pour une période de dix ans avec une amende de 500.000 FCF pour corruption active et manipulation de match », insiste Togogoal.
La Commission de discipline a, également, pris des sanctions contre d’autres acteurs mêlés dans ce nauséeux dossier de corruption. Désiré Komlan Zigan, le portier de Gbikinti, est, lui, interdit de faire des activités footballistiques durant une période de cinq (5) ans. Il doit parallèlement s’acquitter d’une amende de 500.000 de FCFA.
L’Association sportive de la forêt sacrée perd le match querellé sur tapis vert. Conséquence : une rétrogradation en troisième division. Gbikinti reste en D2.
« Abdul Malik, le coach principal de Gbikinti est interdit d’exercer toute activité liée au football pendant une période de 5 ans et une amende de 500.000 FCFA pour manipulation de match conformément à l’article 19+8.1 du code de discipline » et « Mr Napo Kpandja, deuxième vice-président de Gbikinti de Bassar a écopé aussi d’une interdiction d’exercer toute activité liée au football pour une durée de 2 ans et une amende de 500.000 FCF pour manipulation de match conformément à l’article 18.1 du code de discipline », précise également le relevé des sanction.
Ce n’est pas la première fois que l’équipe de Bassar est impliquée dans une affaire de manipulation de rencontre de football. Le 28 mai 2017, pour se maintenir dans l’élite, Gbikinti a trouvé le moyen de battre Maranatha de Fiokpo, classé troisième à l’époque des faits, 11-0. Un score surprenant qui pousse la FTF à diligenter une enquête.
Si personne ne doute de comment cette victoire (sic) a été obtenue, les investigations ont conclu à une corruption. Sauf qu’aucune sanction exemplaire n’a été prise contre les fossoyeurs, au nom de la réconciliation des acteurs du football. Sacré Togo !