« Ministre braqué à domicile jeudi nuit, hommes cagoulés malgré sa garde rapprochée. Document, téléphones et autres emportés. Curieux braquage ». C’est par ce posting sur sa page Facebook que le journaliste d’investigation Ferdinand Ayité a alerté sur les curieux visiteurs au domicile du membre du gouvernement du Premier ministre Victoire Sedemeho Tomegah-Dogbé.
L’information a été rapidement confirmée par d’autres sources dans la foulée. L’autorité politique dormait dans sa demeure, sise en face de l’Ecole Mariam à Agoè-Nyivé, quand les braqueurs débarquent.
La scène ressemble à un film hollywoodien. Les gardes du ministre n’ont rien pu faire pour repousser les visiteurs indésirables. Ces derniers, cagoulés, ont réussi, tranquillement, leur opération et sont repartis comme ils sont venus. En plus des documents, probablement sensibles, ils emportent également ses téléphones et bien d’autres objets en plus d’une somme d’argent, disent les sources concordantes proches du dossier.
S’agit-il d’un braquage ordinaire ? On ne saura répondre à l’étape actuelle des informations dont nous disposons. Néanmoins, certains font le lieu entre l’acte révoltant et ceux qui s’opposent aux réformes entreprises dans le secteur maritime et au Port autonome de Lomé (PAL).
« Y a-t-il un lien avec les incendies du 10 juillet au Port Autonome de Lomé ? Au lendemain de cet incendie, plusieurs mesures préventives ont été préconisées dont l’examen de toutes les cibles de malveillance et de terrorisme au Port Autonome de Lomé », rappelle Telagramme228.
L’enquête ouverte dans la foulée pour élucider le braquage de l’ancien Directeur général de Maersk- Togo chez lui, semble-il, avance. A en croire l’hebdomadaire Fraternité, « un Commandant qui était directement à la tête de l’opération et certains de ses éléments ont été mis aux arrêts », ajoutant qu’«Une partie des matériels et autres éléments emportés ont été saisis » sans plus précision.
Le même journal croit savoir la principale raison expliquant les ennuis du ministre l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière. Elle trouverait son origine dans la « guerre de mafia interposée autour du business sur la mer » et qui n’aimeraient pas que le milieu maritime soit réforme voire assaini.