1. Faire cesser la guéguerre qui a causé une fracture dommageable au point que la dictature militaire est oubliée et l’ennemi mortel est devenu le camarade de lutte d’hier. Le dénigrement tous azimuts comme méthode de campagne au sein de l’opposition démocratique doit prendre fin. Une campagne électorale doit mobiliser contre la dictature et non contre l’adversaire démocrate. Le résultat est le même pour le candidat désigné premier comme pour le deuxième au sein de l’opposition démocratique : le hold up électoral pour une présidence monarchique à vie comme à l’ère du parti unique.
2. Dans un régime de dictature militaire dont les fusils sont les béquilles, quel est l’enjeu principal pour les forces démocratiques ? Les élections ? Que représentent les élections ? Participer à des élections éternellement truquées et génératrices d’énormes frustrations ? Allons-nous encore endurer le spectacle poignant des électeurs en larmes dont on a volé les suffrages ? Le fusil contre le bulletin de vote ? Que vaut le boycott passif qui voit passer impunément le train poussiéreux et merdeux de la dictature ? Nous ne pouvons pas faire l’économie de cette réflexion cruciale.
3. Unir les forces démocratiques pour la lutte. Les diviser renforce l’oppresseur et accroît le découragement du peuple qui veut la fin de la tyrannie du clan Gnassingbé. Le pillage des voleurs de la République, les violations massives des droits humains, la traque des résistants, le vote de lois scélérates antidémocratiques par une assemblée nationale illégitime de députés godillots, l’emprisonnement arbitraire des leaders des partis politiques, la faillite du pays doivent-ils perdurer ? Pourquoi ceux qui se disent démocrates doivent-ils faciliter la tâche aux ennemis de la liberté ? Il y a là quelque chose d’indécent qui nous interpelle sous le ciel obscur du Togo.
4. Que les bonnes volontés qui le peuvent, intercèdent auprès des leaders des belligérants pour demander à leurs troupes de calmer le jeu. Notre devoir patriotique nous recommande de réfléchir à l’avenir du peuple togolais. Le pays ne s’est pas arrêté le 22 février 2020, date de la présidentielle volée. D’autres complots contre la libération du peuple se préparent. Vigilance !
Ayayi Togoata APEDO-AMAH