Togo: les recettes du parti PPI pour sortir de la crise sociale

Face à la vie chère voire la crise sociale, le Parti du peuple et d’intégrité (PPI), porté sur les fonts baptismaux il y a deux ans, propose un certain nombre de mesures qu’il juge nécessaires pour la juguler.

C’est devant la presse ce mardi 13 juillet dans la capitale togolaise, Lomé, que les responsables de cette jeune formation politique se réclament de l’opposition ont montré leur inquiétude par rapport à ce qui se passe actuellement au Togo notamment sur le plan social.

Leurs préoccupations les amènent à faire des réflexions ayant abouti à des propositions devant permettre aux Togolais de mieux faire face à la vie chère. Leurs recommandations vont de la création d’une nouvelle allocation familiale au relèvement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) en passant par une allocation chômage.

Selon Zato Kadambaya, le président du PPI et sa suite, l’heure est à la suppression des allocations familiales en vigueur actuellement dans le pays. La nouvelle qu’ils proposent doit tenir compte des conditions de vie de chaque famille, indépendante donc de l’emploi.
Son nom, à les en croire, est l’Assistance familiale pour l’ascension sociale (AFASO). Elle assurera quatre (4) mille de FCFA chaque mois aux bénéficiaires.

En ce qui concerne l’allocation du chômage, elle ira à ceux qui ont perdu leur emploi et aux étudiants diplômés sans travail durant un semestre. Sa durée, 24 mois. Pour le premier responsable du Parti du peuple et d’intégrité, cette allocation ne doit pas être considérée comme « une charité mais une responsabilité sociale », convaincu qu’« En cette période de vie chère si ce programme existait, beaucoup de nos compatriotes chômeurs auront un pouvoir d’achat ».
En effet, insiste-t-il, « beaucoup de nos compatriotes sont à la maison sans travail, comment vont- ils vivent sans rémunération, au moins cette allocation va augmenter le pouvoir d’achat ».
Le relèvement du SMIG qu’il souhaite doit le faire passer de trente-cinq (35) mille à cinquante (50) mille de FCFA sur fond de souscription d’une assurance maladie à tous les travailleurs du privé. Car, justifie M. Kadambaya, « On ne peut pas travailler du matin au soir et ne pas pouvoir se soigner. Le relèvement du SMIG est une nécessité en ces temps de vie chère ».

« En tant que pays on doit regarder en avant. Si c’est indexé à l’inflation à chaque fois qu’il y a une inflation de ce genre comme ce que nous vivons actuellement automatiquement les salaires vont être ajustés donc personne ne va être au seuil de la pauvreté », tente-t-il de convaincre, ajoutant qu’« On ne peut pas développer le pays en dehors de ce que nous proposons. On peut équiper le Togo mais pour développer le Togo il faut passer par les plateformes que PPI a mises en place pour tous les togolais ».

La dernière mesure que le PPI veut voir prendre corps au Togo est la suppression de discrimination d’âge lors des recrutements dans la fonction publique. Elle pénalise trop de personnes, affirme le jeune parti.

 

Fabrice Kossivi