Après l’Alliance des forces de changement (ANC), c’est le tour du NET, parti présidé par le député Gerry Taama, de rendre publiques leurs recommandations soumises à l’appréciation de l’instance politique dont les travaux ont pris le 13 juillet dernier. Et leurs conclusions remises au gouvernement dans la foulée.
Les propositions du Nouvel engagement togolais s’article autour de quatre (4) axes principaux. Le premier concerne inévitablement le cadre électoral. Ici, le parti politique se réclamant de l’opposition demande la révision du code électoral en plus de la précision du rôle de la CENI en matière validation des dossiers de candidature après vérification ; la révision du délai de traitement des dossiers de candidature ; le renouvèlement du matériel de recensement et le renforcement des logiciels qui interviennent dans le processus électoral ; le renforcement de la formation des OPS et aussi de tous les autres agents impliqués dans le processus électoral.
Figurent également sur cette liste, le désengorgement des Commissions électorales locales indépendantes (CELI) pléthoriques et la fixation des conditions de vote de la diaspora.
En ce qui concerne les réformes politiques générales, les souhaits du NET vont de la révision de la loi portant statut de l’opposition au financement des partis politiques en passant par la révision de la loi portant sur les manifestations publiques, la révision de la charte des partie politiques et l’assouplissement de l’accès au vote en facilitant les conditions d’obtention de la carte nationale d’identité.
Trois mesures sont inscrites dans le tableau des mesures d’apaisement : un règlement définitif de l’affaire des incendies des deux grands marchés du Togo, la révision des procédures d’interpellation des citoyens par les services en charge et la lutte contre l’extrémisme politique violent.
Pour le dernier point, c’est-à-dire les autres réformes structurelles, Gerry Taama et les siens préconisent une solution permanente au problème d’intégration des enseignants volontaire, l’équipement des hôpitaux publics et l’implication de l’opposition dans les postes de responsabilités étatiques et administratifs.
Les togolais attendent la publication des conclusions de la CNAP remises au gouvernement pour voir si les avis du NET ont été pris en charge ou pas. Toutefois, un constat se dégage : Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir depuis plus de cinquante ans, n’opère les réformes que quand elles ne sont pas destinées à remettre en cause sa mainmise sur le pays.