Togo: l’indignation des femmes Pyramide

Chers compatriotes Togolais et amis du Togo,
Les femmes togolaises, mères de la nation, réunies au sein du projet citoyen FEMMES PYRAMIDE, référence et
symbole de la femme togolaise du monument de l’indépendance, ont appelé lors d’une conférence de presse tenue à Lomé le 28  septembre 2021 à une mobilisation générale et sans pareille pour protester contre la faim, la pauvreté, la vie chère, le calvaire, le suicide et le bâillonnement qui rythment la vie quotidienne des Togolais.

L’appel patriotique consiste à porter du noir tous les vendredi du mois d’octobre partout au Togo et dans la diaspora en signe de deuil et d’indignation pour dénoncer la faim, la pauvreté et la mauvaise gouvernance dans le pays.

Suite à cet appel, FEMMES PYRAMIDE tiennent à informer l’opinion nationale et internationale que leur protestation citoyenne et pacifique de solidarité nationale contre la faim, la vie chère et la mauvaise gouvernance fait l’objet d’harcèlements policiers, de violation de libertés individuelles, d’arrestations sans fondement, d’agression et de
saisies d’effets personnels notamment un cellulaire, des tee shirts et des foulards de femmes.

En effet, sur ordre du maire de la ville, Mr Agognon, le commissariat de Tsévié a saisi auprès d’un prestataire de tricots à Tsévié dans son atelier privé, une commande des FEMMES PYRAMIDE de 500 foulards et 84 tricots aux motifs de soupçon de manifestation le vendredi 8 octobre dans la ville de Tsévié. Le motif est faux, infondé et
déraisonnable car PYRAMIDE FEMME n’a jamais appelé à une manifestation publique à Tsévié qui nécessiterait des autorisations officielles.

Avant la saisie, le prestataire de tricots, Mr Wodzina fut convoqué à la mairie et soumis à un interrogatoire en présence de Mme la commissaire, de son protocole, du maire Mr Agognon, de son adjoint Mr Banissan, les conseillers Sowou et Akama .

FEMMES PYRAMIDE élèvent ses vives protestations contre ces violations des libertés individuelles, l’abus d’autorité, le harcèlement policier, l’intimidation et les menaces des autorités zélées de Tsévié visiblement méconnaissant du droit et exigent d’eux la restitution immédiate et sans condition des effets vestimentaires saisis de PYRAMIDE FEMMES.

As t-on besoin de la permission des autorités togolaises pour confectionner des habits en noir ou s’habiller en noir au Togo ? Comble de ridicule!

Ces mêmes dérives arbitraires et autoritaires ont été observées à Kpalimé où le 8 octobre 2021, le préfet Berton KoKou Assan a agressé au marché de Kpalimé, Brigitte Bardot de FEMMES PYRAMIDE en lui arrachant violemment son téléphone, l’a menacée de prison avant de la conduire manu militari au commissariat où elle a passé 9 h de temps avant d’être relâchée. Au marché d’Akodessewa, Julienne et Claire de FEMMES PYRAMIDE ont été brièvement interpellées le 23 septembre 2021 avant d’être libérées aux motifs que leur sensibilisation au port du noir serait un appel à la révolte des femmes du marché.

Des menaces ont été proférées contre les femmes du marché qui porteraient du noir pour protester contre la vie chère et la faim. FEMMES PYRAMIDE rappellent qu’ elles ont adressé au Chef de l’État SEM Faure Gnassingbé, au Premier ministre, Mme Victoire Tomegah Dogbé , à son Gouvernement et à la Présidente de l’Assemblée nationale , Mme Djigbodi Chantal Tsegan, des lettres pour les informer du port du noir pour attirer leur attention sur la souffrance , la misère, le bâillonnement et la faim auxquelles les Togolais sont confrontés et exiger deux des mesures urgences contre la vie chère et la satisfaction dans les plus brefs délais des 7 revendications suivantes:

1- la suppression de toutes les augmentations de prix sur l’essence, le péage et
l’électricité;
2- Les mesures urgentes contre la faim et la baisse immédiate des prix des
denrées de première nécessité;
3- La dépression fiscale dans les marchés et sur les produits de première
nécessité;
4- Les mesures sociales d’urgence pour les femmes et les couches les plus
vulnérables notamment les personnes âgées et les enfants;
5- Les mesures urgentes de prises en charge gratuite des premiers soins de tous
les malades;
6- L’augmentation du salaire minimum garantie à 50 000 cfa et l’emploi pour les
jeunes;
7- La cessation immédiate de l’harcèlement et de la répression des forces de
l’ordre dans le pays et la libération sans condition des prisonniers politiques
qui sont au demeurant nos enfants et nos maris.

Nous exigeons particulièrement la libération de la femme prisonnière politique, Leyla Nambea Mehiouwa, mère en souffrance des enfants en bas âge privés de son affection. PYRAMIDES FEMMES rappellent que la satisfaction de ces revendications profiteront à tous les Togolais y compris les autorités qui font preuve de zèle, d’abus d’autorité,
d’intimidations, de menaces et qui violent les libertés individuelles garanties par la Constitution togolaise. La solution est dans les mesures urgentes et appropriées en faveur des populations en détresse et non dans la répression, l’abus d’autorité, les menaces ou intimidations !

PYRAMIDES FEMMES invitent les autorités togolaises à satisfaire les revendications légitimes formulées, à faire cesser les intimidations et à assurer leur intégrité et leur sécurité partout sur le territoire togolais. Tous en noir tous les vendredis d’octobre jusqu’au triomphe de la flamme de l’indépendance, de la liberté, de la justice, de la solidarité et de la prospérité pour tous les Togolais.
«Peuple Togolais par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la Nation Togolaise est née »

Coordination FEMMES PYRAMIDE
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