Togo: une affaire de 11 milliards FCFA oppose le ministre Wateba à son collègue Kokoroko

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche recadre son collègue des Enseignements primaire, secondaire et de l’Artisanat au sujet de l’utilisation des fonds destinés au Projet d’appui à la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement supérieur en science et ingénierie (PARESI).

Ils sont tous les deux universitaires et ont intégré le gouvernement du Premier ministre de Mme Victoire Tomegah-Dogbé. Bien qu’ils aient plusieurs points en commun, les professeurs Majesté Ihou Wateba et Dodzi Komla Kokoroko ne s’entendent pas sur la gestion des fonds alloués au PARESI.

Le premier coupe l’herbe sous les pieds du second en dénonçant la manière dont l’enveloppe de 11 milliards de FCFA destinée aux réformes dans les Universités publiques du pays et privées est utilisée ou gérée. Toutes les facultés et tous les instituts de l’enseignement supérieur doivent en bénéficier, précise-t-il, dans une correspondance adressée à son collègue.

« Malheureusement, il a été constaté une répartition non-inclusive des ressources dans les différentes composantes du projet avec près de 85% des besoins non couverts ainsi qu’un quasi non prise en compte des besoins de l’Université de Kara et de l’École normale supérieure (ENS) d’Atakpamé », mentionne le Professeur Wateba.

Selon ce dernier, le Projet d’appui à la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement supérieur en science et ingénierie doit prendre en compte toutes les structures homologuées de sorte que celles-ci répondent aux attentes placées en elles, c’est-à-dire contribuer au développement du Togo.

Professeur Dodzi Komla Kokoroko, également président de l’Université de Lomé, est sommé, dans le courrier, de concerter la présidence de l’Université de Kara, la Direction du Conseil des établissements privés d’enseignement supérieur (CEPES) en plus de celle de l’Ecole normale supérieure (ENS) afin de s’accorder sur des propositions devant faciliter la structuration et le redimensionnement du PARESI, un projet financé par la Banque islamique de développement (BID) censé rendre l’enseignement supérieur au Togo compétitif.

 

Fabrice Kossivi