Le scandale lié à l’espionnage au Pegasus des opposants et des journalistes d’investigation fait réagir le Parti du peuple pour l’intégrité. Les révélations sont tellement graves qu’il est important que les députés s’en saisissent afin de faire la lumière sur l’affaire.
« C’est terrible, j’ai demandé que l’Assemblée nationale interpelle le Ministre concerné pour des explications. Il appartient à l’Assemblée nationale puisqu’elle est mandatée de veiller à l’acte du gouvernement. Au moment où les Togolais cherchent l’argent pour acheter du maïs, le régime togolais lui, trouve sa priorité dans l’espionnage, qui est une pratique contraire à la démocratie », souhaite Zato Kadambaya, le premier responsable de cette formation politique.
Et d’ajouter : « Dans le programme américain Millenium Chalenge Corporation (MCC), le Togo a été le seul pays a demandé qu’on l’aide avec la communication et l’information. Alors que les autres pays comme le Burkina Faso, le Bénin ou le Ghana demandent la construction des routes, la promotion de l’éducation ».
Selon l’opposant, que le régime cinquantenaire le veuille ou non, « On va arriver à l’alternance politique ». « Les autres ont fait plus que ça. Au Togo ce n’est qu’une question de temps pour que l’alternance soit une réalité. C’est pourquoi on doit bien s’organiser, travailler et trouver de nouvelles stratégies », insiste-t-il.
A en croire le journal français « Le Monde » et seize autres parutions, plus de 300 numéros de portables appartenant aux Togolais ont été mis sous surveillance à travers le logiciel Pegasus, une fabrication du groupe israélien NSO.
Au « Togo, la surveillance fait depuis longtemps partie du quotidien des militants pro-démocratiques. Des micros distillés dans les lieux de réunion aux écoutes des lignes téléphoniques GMS en passant par la plus prosaïque infiltration des associations et partis politiques par des agents du régime, la panoplie était déjà large avant Pegasus », explique le confrère français.
Le Togo, n’est pas le seul à être un client fidèle de l’entreprise NSO. Le Rwanda et le Maroc figurent également à la bonne place.