Interpellé le 17 mai dernier dans les rues de Lomé, Missiagbeto est accusé de menaces, injures et troubles à l’ordre public. Au cours du procès son avocat Me Darius Atsoo avait estimé qu’il s’agit de procès politique et a plaidé l’audace du juge pour que son client soit libéré. Alors que le représentant du Procureur demandait à la Cour de condamner le prévenu à 48 mois. C’est dans cette réquisition qui a été suivie puisque la Cour a condamné Missiagbéto a 48 mois de prison. Une condamnation incompréhensible selon l’avocat qui attend relever partiellement appel. Il espère une justice plus audacieuse, impartiale et indépendante en cours d’appel.
La semaine dernière la femme du prévenu avait plaidé la clémence de la juge Ayivon pour qu’elle libère son mari afin que ce dernier puisse regagner ces enfants à la veille de la rentrée scolaire. Mais cet appel n’a pas été suivi par le juge.
Cette condamnation est un pied de nez lancé en direction du Président de la cour suprême qui hier, au cours d’une rencontre avec la presse, a plaidé pour une justice plus juste. Cette condamnation intervient au moment où un autre détenu politique libéré il y a peine un mois pour raison médicale est décédé hier.