Après dix ans d’absence, Laurent Gbagbo va fouler, dans quelques heures, le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Un retour très attendu par ces partisans.
Attendu jeudi en milieu d’après-midi dans son pays, Laurent Gbagbo reste très populaire auprès de ses militants qui ont pris d’assaut le siège de son parti à Abidjan, et le rond point Akwaba de port Bouet.
L’ancien président ivoirien va arriver en vol régulier et sera accueilli au pavillon présidentiel par des officiels de son parti, des membres de sa famille, des proches et peut-être des membres du gouvernement.
À 76 ans, Laurent Gbagbo, sous des airs bonhommes, cache une volonté de fer et une énergie féroce. Il a beaucoup appris de ses longues années d’opposition face au président Félix Houphouët-Boigny . Né le 31 mai 1945, éduqué au séminaire et historien de formation, Laurent Gbagbo irrite rapidement le pouvoir par son activisme syndical.
Incorporé de force, emprisonné, il s’exile en France dans les années 1980, après avoir fondé clandestinement le Front populaire ivoirien (FPI). Membre de l’ethnie bété (ouest), exclue du partage traditionnel du pouvoir, il se lance ouvertement en politique en 1990 avec les premières élections marquées sous le signe du multipartisme : il devient alors le chef de l’opposition.
En 2010, à l’issue de la présidentielle du 28 novembre, Laurent Gbagbo va être arrêté par les rebelles avec l’aide de l’Armée Française.
