Agbeyomé Kodjo

 Togo: Agbéyomé Kodjo reste dans sa ligne offensive

 

L’opposant arrivé second avec un peu plus de 19% à l’issue de la dernière élection présidentielle, donnant le chef de l’Etat sortant réélu selon les chiffres officiels, continue de réclamer sa victoire et appelle ses compatriotes à se mobiliser pour mettre fin au régime cinquantenaire.

Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, le président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), aujourd’hui en exil, ne manque aucune occasion pour revendiquer sa victoire dès le premier tour du scrutin présidentiel de février 202O dont les résultats officiels donnent Faure Gnassingbé vainqueur avec plus de 70% pour un quatrième mandat d’une durée de cinq ans.

Se présentant comme le « président démocratiquement élu », l’ancien Premier ministre de Gnassingbé Eyadéma, père de l’actuel chef de l’Etat, exhorte les Togolais à travailler pour l’avènement de la vraie démocratie dans leur pays.

« Togolaise et Togolais, mes chers compatriotes. La lutte populaire est invincible. A compter de ce jour, chaque Togolais doit se considérer comme un libérateur exclusif de notre pays de la servitude, de l’esclavage, de l’injustice et de l’arrogance. C’est un impératif catégorique et patriotique. Nous n’avons plus le choix que de nous mobiliser tous pour mettre fin à cette dictature », rappelle l’opposant de 66 ans.

Le porte-flambeau de la Dynamique Monseigneur Kpodzro reste convaincu que c’est lui que les Togolais ont élu le 22 février 2020, Faure Gnassingbé refusant de se soumettre « au verdict des urnes ». Néanmoins, enchaîne-t-il, « L’heure a sonné. Aucune manœuvre ne peut contrevenir à la volonté du peuple. Dans tous les cas, cette conservation illégale du pouvoir ne saurait durer. Faure Gnassingbé doit transmettre pacifiquement le pouvoir ».

Agbéyomé Kodjo, dans sa nouvelle intervention, dit qu’il ne tient pas rigueur à celui qui est au pouvoir depuis 2005, à la suite du décès de son père, malgré « les avanies et les torts qu’il a causé à (sa) personne, à la DMK, à (sa) famille et aux victimes de sa politique de terreur et d’injustice aggravée ».

Fabrice Kossivi