Togo: plus de 1.220 cas de grossesses enregistrés en milieu scolaire

Le constat est amer. Le nombre de cas de grossesse précoces en milieu scolaire a augmenté de manière exponentielle selon une enquête de la direction de la Planification de l’éducation en collaboration avec l’UNICEF et la Banque mondiale.

 

Entre septembre 2020 et mars 2021, plus de 1.220 cas ont été enregistrés, Toutes les régions du pays sont touchées. Au palmarès régional, la région des Plateaux est en tête, suivie de celle de Kara. Seule la région Golfe-Lomé peut s’enorgueillir d’un nombre de cas réduit.

Pour mettre fin aux grossesses non désirées, il faut briser le tabou sur la sexualité, estime Épiphanie Houmey Eklu-Koevanu, coordinatrice du Centre de recherche, d’information et de formation pour la Femme (GF2D), l’une des plus importantes associations de défense des droits de la femme sur le sol togolais. Mais bien que le Togo ait ratifié le protocole de Maputo sur les droits des femmes et qu’il autorise l’avortement en cas de viol, les jeunes filles sont aujourd’hui encore doublement victimes des grossesses précoces. De leur bourreau et de la stigmatisation.

Chaque année, on recense en moyenne 3.000 cas de grossesse précoces. Et l’Unicef estime que près de 10% des 15-24 ans ont une activité sexuelle avant leurs 15 ans. Pis, seules deux jeunes filles sur cinq ayant des rapports avec plusieurs partenaires utilisent des préservatifs. Jusqu’à quand ?